Le mot du Président.

Le mot du Président

 

Chers membres de l’AFDMA, chers amis,

Le couple franco-allemand fait office de leader au sein l’Union Européenne. Pour autant, il n’empêche que les visions françaises et allemandes souvent divergent. Fort heureusement, la relation franco-allemande repose sur le pragmatisme. Tout comme pour l’Union Européenne, le compromis est et reste la meilleure solution.  C’est pourquoi le couple franco-allemand joue le rôle qui a toujours été le sien : celui d’un moteur en Europe.

La France et l’Allemagne ont, le 22 janvier 2019, réaffirmé leur volonté d’œuvrer ensemble, en signant le Traité d’Aix-la-Chapelle. Les deux Etats se sont fixés de nouveaux objectifs.

La crise du coronavirus s’avère alors être un test grandeur nature.

Entre la France et l’Allemagne, la coordination transfrontalière ne fut, au départ, pas au rendez-vous : fermeture des frontières, stratégies différentes, manque de coordination, … Pour autant, face à cette épreuve, les deux nations ont su réagir et œuvrer ensemble, notamment en transférant des patients français en Allemagne via une coopération transfrontalière.

Les différentes initiatives des députés français et allemands, ainsi que du Président de l’Assemblée Nationale (Richard Ferrand) et du Président du Bundestag (Wolfgang Schäuble) signant une tribune commune saluant la coopération des deux pays, présagent une union qui dépasse le simple devoir de solidarité : une union politique. Car au fur et à mesure de la crise sanitaire, les relations franco-allemandes ont fortement évolué.

Au-delà de la solidarité transfrontalière, la France et l’Allemagne semblent désormais s’aligner sur la réponse à apporter au marasme économique à venir. Poussée notamment par l’opinion publique, la chancelière se dit désormais ouverte à une assistance financière, sous forme d’obligations, envers les économies les plus touchés par le COVID-19.

Outre la gestion des défis actuels qui traversent l’Union en raison de la crise sanitaire, l’Allemagne va devoir penser à « l’après ». En effet, l’Allemagne a pris, le 1er juillet, la présidence du Conseil de l’UE et nombre d’enjeux attendent l’Europe, comme notamment la reprise des négociations du Brexit.

Il reste tout de même une variable inconnue concernant les relations franco-allemandes.

Après 4 mandats, l’actuelle chancelière Angela Merkel a annoncé qu’elle quitterait le pouvoir à l’issue des élections l’année prochaine, lançant une période d’incertitude politique que n’avait pas connue l’Allemagne depuis des années (Merkel est chancelière depuis 2005).

La coopération franco-allemande a toujours été tributaire de la relation entre le Président et le Chancelier ou la Chancelière, au-delà de leur couleur politique.

Sans aucun doute, cette désignation sera très importante dans les relations franco-allemandes.

Il nous reste à souhaiter que le futur Chancelier ou la future Chancelière aura, pour la France, à l’instar de ses prédécesseurs, le même regard de premier partenaire et poursuivra une politique de coopération renforcée dans l’intérêt supérieur de l’Europe en général et de nos deux pays en particulier.

Bien cordialement

Général (2s) Bertrand Louis Pflimlin

Président