Lettre d’information n°31, juillet 2017

LA LETTRE D’INFORMATION

sur les relations franco-allemandes et l’Allemagne

 N° 31. Juillet 2017

Responsable de la rédaction :

Bernard Viale,  Délégué à  la « Communication »

www.afdma.fr

 

 

Le mot du Président

 

 

Chers membres de l’AFDMA, chers amis,

Mieux vaut tard que jamais. La coopération franco-allemande et l’Europe ont bien fini par s’inviter dans les débats électoraux de notre pays, particulièrement dans la campagne présidentielle. Et de quelle manière, puisqu’elles furent un des thèmes les plus forts et les plus clivants entre les candidats au 2ème tour.

Le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, n’avait pas fait mystère de son engagement en faveur des relations franco-allemandes et il l’a réaffirmé au lendemain de son élection, saluée très largement par l’opinion publique et les dirigeants de nos voisins et amis d’Outre-Rhin. Il a, entre autres, annoncé vouloir revenir sur une réforme qui, selon nous, mettait en danger l’apprentissage de la langue de notre partenaire avec la suppression des classes bilangues et, partant, nuisait à la communication et la compréhension future entre les citoyens de nos deux pays. Un renforcement de la coopération politique, économique, sécuritaire et militaire est également à l’ordre du jour. De nouvelles initiatives au niveau européen devraient suivre.

L’écho rencontré à Berlin a été positif et le courant semble bien passer.

Tout cela est de bon augure pour la coopération et l’amitié entre nos deux pays ainsi que pour l’Europe. Sans sous-estimer les difficultés qui nous attendent, qu’il nous soit permis de nous en féliciter.

Bonnes vacances à tous.

Bien cordialement,

Bertrand-Louis Pflimlin

 

 

Sommaire :

  • Le mot du Président
  • 2 : Les publications : Les Allemands et la génétique du protestantisme
  • 6 : Le chancelier de l’unité : Hommage à Helmut Kohl
  • 7 : Notes du Cerfa n°137 et 138, Allemagne d’aujourd’hui et Documents / Dokumente
  • 10 : les manifestations franco-allemandes
  • 11 : La vie de l’AFDMA

 

Publications

 

Les Al­le­mands et la « gé­né­ti­que » du pro­tes­tan­tisme

1517 : commencement ou aboutissement d’une histoire ancienne ?

Par Hans Herth

 

Au mo­ment où nous al­lons fê­ter les 500 ans de la nais­sance du pro­tes­tan­tisme en pays al­le­mand, in­ter­ro­geons-nous : l’Alle­ma­gne moderne est-elle été formatée par les pro­tes­tants ? Ou bien le pro­tes­tan­tisme est-il né par­mi des Al­le­mands – déjà « pro­tes­tants » avant l’heure – parce qu’à tout ja­mais l’or­dre ger­ma­ni­que ne sau­rait être so­lu­ble dans l’or­dre ro­main ?

Dans son ou­vrage L’Éthi­que pro­tes­tante et l’es­prit du ca­pi­ta­lisme Max We­ber dé­crit l' »af­fi­ni­té élec­tive » en­tre l’idéal-type du capi­ta­lisme et ce­lui du pro­tes­tan­tisme. Il y dis­sè­que une vi­sion spé­ci­fi­que­ment pro­tes­tante qui as­si­mile mé­tier à vo­ca­tion (res­pec­ti­ve­ment Beruf et Berufung). Avec la pré­des­ti­na­tion cal­vi­niste, la quête d’un si­gne d’élec­tion di­vine se con­fond avec la me­sure de la qua­li­té du tra­vail, de la réus­site et des gains ac­cu­mu­lés.

Le protes­tant vit donc pour tra­vailler, et non l’in­verse, Il sou­met son la­beur quo­ti­dien à des rè­gles stric­tes d’épar­gne, d’échange, de ra­tio­na­li­té du tra­vail. Les pro­grès que per­met cette as­cèse per­ma­nente sont vé­cus comme au­tant de ré­com­pen­ses.

Ne dit-on pas aus­si des Al­le­mands qu’ils sont dis­ci­pli­nés, sé­rieux, âpres au tra­vail …parce que pro­tes­tants ?

Max We­ber cons­tate la coïn­ci­dence de l’ir­rup­tion du pro­tes­tan­tisme avec la gé­né­ra­li­sa­tion des rè­gles de com­por­te­ment et du fonc­tio­nne­ment de l’éco­no­mie ca­pi­ta­liste. Il n’établit pas de lien de cause à ef­fet. Il se con­tente d’ob­ser­ver en dé­tail la con­comi­tance des com­por­te­ments des ac­teurs éco­no­mi­ques avec l’ex­pres­sion de leur éthi­que re­li­gieuse. Il note aus­si d’au­tres phénomènes pa­ral­lè­les pos­si­bles, tel que ce­lui de la mon­tée de la bour­geoi­sie al­le­mande et l’éman­ci­pa­tion po­li­ti­que des vil­les du Nord.

Le suc­cès de son pro­pos s’ex­pli­que, en­tre au­tres, par une ten­ta­tion du sens com­mun – plus in­tui­tif que vé­ri­ta­ble­ment do­cu­men­té – de lier le fonc­tion­ne­ment de la so­cié­té al­le­mande et de son éco­no­mie au pro­tes­tan­tisme. Ce cli­ché est con­for­té par les par­ti-pris éthi­ques de la Chan­ce­lière ac­tuelle, in­tel­lec­tuelle et fille de pas­teur, qui fait ou­blier la Dé­mo­cra­tie Chré­tienne du très ca­tho­li­que rhé­nan Kon­rad Ade­nauer.

 

La bour­geoi­sie con­tre l’or­dre féo­dal

Dans sa « Géo­gra­phie du sous-dé­ve­lop­pe­ment« ­, le géo­gra­phe Yves La­coste­ (*) constate que seuls les pays eu­ro­péens (et le Ja­pon !) avaient per­mis l’émer­gence d’une classe bour­geoise d’en­tre­pre­neurs in­no­vants.

De cette as­cen­sion éco­no­mi­que et po­li­ti­que de la bour­geoi­sie, d’abord en An­gle­terre, puis pro­gres­si­ve­ment dans l’en­sem­ble de l’Eu­rope, il dit : « La ri­chesse de la bour­geoi­sie qui ti­rait pro­fit des ca­pi­taux qu’elle avait in­ves­tis, avait une ori­gine ra­di­ca­le­ment dif­fé­ren­tes de celle des sei­gneurs qui vi­vaient du pro­duit des ter­res con­qui­ses et cul­ti­vées par une main d’oeu­vre as­ser­vie« .

En monopolisant la rente fon­cière, l’or­dre nobiliaire, politiquement et mi­li­tai­re­ment dominant, avait condamné toute re­cher­che d’au­tres for­mes de re­ve­nus, avec  d’au­tres moyens de pro­duc­tion, à croître en marge de l’or­dre so­cial féo­dal. Yves La­coste note ain­si qu’après la qua­si-dis­pa­ri­tion des échan­ges in­ter­na­tio­naux et des grands com­mer­çants du­rant le haut Moyen-Âge, l’ap­pro­pria­tion des ter­res avec le per­son­nel qui y tra­vaillait, avait con­so­li­dé un or­dre so­cial où la bour­geoi­sie avait tout bon­ne­ment « été ou­bliée », ex­clue des trois or­dres du féo­da­lisme : aris­to­cra­tie, cler­gé et serfs. Dès lors, « lors­que les re­la­tions com­mer­cia­les et mo­né­tai­res re­pri­rent de l’im­por­tance, les mar­chands ne pu­rent trou­ver de place dans l’une ou l’au­tre par­tie d’un sys­tème qui ne pré­voyait pas leur exis­tence« .

Il est pro­ba­ble que la ré­vo­lu­tion pro­tes­tante – en­tre au­tres – par­ti­cipe du « dia­lo­gue » con­flic­tuel de la bour­geoise tant avec l’aris­to­cra­tie qu’avec l’or­dre mo­nar­chi­que, qu’il en est l’ou­til idéo­lo­gi­que et inst­itutionnel­ pour con­qué­rir un sta­tut.

 

Po­si­tions de dé­part in­éga­les

La vo­lon­té de la bour­geoi­sie de trou­ver non seu­le­ment une place, mais en­core une lé­gi­ti­mi­té po­li­ti­que va­rie for­cé­ment avec les dif­fé­rents sys­tè­mes féo­daux et la cons­truc­tion des pou­voirs po­li­ti­ques tant cen­traux que lo­caux, tout au­tant qu’avec les dif­fé­ren­tes for­mes de puis­san­ces fi­nan­ciè­res. Cel­les-ci dé­pen­daient des res­sour­ces di­spo­ni­bles (res­sour­ces agrai­res, mi­niè­res,…), des atouts géo­stra­té­gi­ques (fer­ti­li­té des ter­res, ac­cès à la haute mer,  fleu­ves na­vi­ga­bles…) et/ou cli­ma­ti­ques, des ins­ti­tu­tions.

Bref, dans ce com­bat d’une classe mon­tante pour af­fir­mer une place au so­leil de la po­li­ti­que, les in­gré­dients du menu sont par­tout les mê­mes, mais les do­sa­ges dif­fè­rent ici et là, se­lon que :

– le féo­da­lisme est ou n’est pas par­ve­nu au stade du mo­dèle ache­vé fran­çais,

– l’ab­so­lu­tisme mo­nar­chi­que a réus­si à s’im­po­ser ou a dû com­po­ser avec l’aris­to­cra­tie d’un côté et la bour­geoi­sie de l’au­tre,

– le sec­teur pri­maire a été plu­tôt sta­ble et gé­né­ra­teur de sur­plus im­por­tants,

– ces sur­plus ont pu être né­go­cia­bles plus ou moins di­rec­te­ment, avec ou sans trans­for­ma­tion pré­ala­ble, avec ou sans moyens de stock­age et de trans­ports sa­tis­fai­sants,

– les res­sour­ces du com­merce bour­geois – la pro­duc­tion préin­dus­trielle et les moyens de trans­port – étaient va­riées, nom­breu­ses et à for­tes va­leurs ajou­tées,

– les mar­chés étaient  suf­fi­sam­ment développés et éten­dus,

– la puis­sance des vil­les suf­fi­sante ou non,

-…

D’où la va­rié­té des bour­geoi­sies européennes.

 

La voie ger­ma­ni­que

En ter­res saxon­nes – et ger­ma­ni­ques en gé­né­ral – el­les pa­rais­sent bien dif­fé­ren­tes de cel­les des ter­res la­ti­nes, plus pro­ches de l’aris­to­cra­tie. Mais, les bour­geoi­sies ur­bai­nes en terre d’Em­pire, dans des si­tua­tions très dif­fé­ren­tes de celle de l’An­gle­terre et des Pays-Bas, ac­cu­sent un ca­rac­tère net­te­ment plus « pro­vin­cial », plus en­gon­cé dans le sé­rieux ar­ti­sa­nal et in­dus­trieux.

Si l’éthi­que pro­tes­tante propose à tou­tes les bourgeoisies une sorte de gram­maire com­mune pour af­fir­mer leur lé­gi­ti­mi­té, la dif­fé­rence des pro­tes­tan­tis­mes réels re­lève des con­di­tions va­ria­bles évo­quées ci-des­sus. Ain­si, en An­gle­terre, le com­pro­mis éli­sa­bé­thain en­tre élé­ments pro­tes­tants et ca­tho­li­ques (la fa­meuse « voie moyenne ») fait de l’an­gli­ca­nisme un « pont » en­tre ca­tho­li­ques et pro­tes­tants.

A l’en­con­tre, en terres d’Em­pire, la paix d’Augs­bourg (con­for­tée par le Trai­té de Westpha­lie) rè­gle une coexis­tence à l’équi­li­bre pré­caire. Le rap­port de force en­tre la mo­nar­chie an­glaise et sa so­cié­té po­li­ti­que dif­fère fortement des con­fron­ta­tions en­tre les Etats al­le­mands, les for­ces po­li­ti­co-re­li­gieu­ses lo­ca­les et le pou­voir im­pé­rial.

Dans la ré­vo­lu­tion lu­thé­rienne il existe donc deux as­pects :

– sa néces­si­té eu­ro­péenne au ser­vice de la bour­geoi­sie en gé­né­ral, ain­si que son in­fluence du­ra­ble ou tem­po­raire face à la mon­tée des ab­so­lu­tis­mes, dans les trian­gu­la­tions con­flic­tuel­les en­tre pou­voir cen­tral, aris­to­cra­ties et bour­geoi­sies.

– son lieu de nais­sance en pays al­le­mand et son des­tin pro­pre­ment ger­ma­ni­que, dans une fé­dé­ra­tion où Grands Ducs et pe­tits Prin­ces gar­dent la main sur l’or­ga­ni­sa­tion po­li­ti­que et ad­mi­nis­tra­tive, à la dif­fé­rence des gran­des Na­tions mon­tan­tes où la bour­geoi­sie trouve ra­pi­de­ment place dans l’ap­pa­reil éta­ti­que cen­tra­li­sa­teur.

Ex­pli­quer la so­cié­té al­le­mande par Lu­ther nous ren­voie cer­tes à cette « né­ces­si­té eu­ro­péenne » de l’as­cen­sion bour­geoise dans le fonc­tion­ne­ment po­li­ti­que des na­tions. Par con­tre, ex­pli­quer Lu­ther par la so­cié­té al­le­mande est au­tre­ment plus in­té­res­sant. Cela per­met d’en­tre­voir com­ment le for­ma­tage des Alle­mands par le pro­tes­tan­tisme n’est en fait que le for­ma­tage du pro­tes­tan­tisme par la so­cié­té al­le­mande.

 

Un vieux dé­mon schis­ma­ti­que

Le féo­da­lisme eu­ro­péen était un or­dre fon­da­men­ta­le­ment chré­tien, donc… ro­main. Bien avant, dans la dis­cus­sion an­ti­que en­tre le pou­voir ro­main et les prin­ci­pau­tés dis­per­sées à sa marge, le re­fus de la ro­ma­ni­sa­tion – pro­ba­ble­ment un re­fus de l’im­pôt cen­tra­li­sa­teur – était le fait de po­ten­tats as­sez puis­sants pour à la fois four­nir des ar­mées auxi­liai­res à la pax ro­ma­na et or­ga­ni­ser les raids de ra­pine en terre ro­maine quand le prix de l’al­liance n’était pas ho­no­ré. Tous ces Prin­ces ré­gio­naux se ré­cla­maient de leur iden­ti­té re­li­gieuse, leur pou­voir sa­cer­do­tal et, par là même, la qua­li­té de leur pers­pec­tive po­li­ti­que, leur ca­pa­ci­té de lire dans l’ave­nir et d’an­ti­ci­per leur vic­toire.

Mais, avec la chris­tia­ni­sa­tion de l’Em­pire, la lé­gi­ti­mi­té de ces prin­ces face à l’Em­pe­reur n’était plus as­su­rée par ces as­cen­dan­ces di­vi­nes païen­nes (au­pa­ra­vant en tous points com­pa­ra­bles avec les fi­lia­tions des gran­des fa­milles ro­mai­nes). Dé­sor­mais, pour n’être pas bar­ba­res et pour né­go­cier d’égal à égal avec l’Em­pe­reur, il leur fal­lait af­fir­mer leur proxi­mi­té au dieu uni­que des Ro­mains. Ain­si, sous l’Em­pe­reur Va­lens (qui rè­gne de 364 à 378) l’évan­gé­li­sa­tion des « Bar­ba­res » est qua­si­ment gé­né­rale, hor­mis dans les zo­nes oc­ci­den­ta­les rhé­na­nes (où les prin­ces se di­sent francs et li­bres de toute af­fi­lia­tion à Rome).

L’ali­gne­ment chré­tien pro­fi­ta­ble aux deux par­ties est con­fié à des évêques prédicateurs antitri­ni­tai­res, proches de l’aria­nis­me. Mais, après le re­tour des Em­pe­reurs à l’or­tho­doxie tri­ni­taire, les ­grands prin­ces goths, bur­gon­des, van­da­les et (pour par­tie) alé­ma­ni­ques et leurs sui­tes aris­to­cra­ti­ques res­te­ront obs­ti­né­ment fi­dè­les à l’idée que Jé­sus n’est pas d’es­sence di­vine et que, sans es­sence di­vine dans le monde ter­res­tre, le pou­voir cen­tral de type cons­tan­ti­nien n’a au­cune di­men­sion su­pra-hu­maine, ne pro­cède d’au­cune éma­na­tion di­vine, si ce n’est celle de la foi per­son­nelle des Em­pe­reurs par­ta­gée avec celle des prin­ces ger­ma­ni­ques.

 

Ex­clu­sion et sé­cu­la­risme

Qui plus est, l’aris­to­cra­tie convertie à l’arianisme se garde bien d’obli­ger ses trou­pes fi­dè­les d’aban­don­ner leur foi païenne, car elle con­di­tionne leur fi­dé­li­té, con­di­tion sine qua non de leur puis­sance face à l’Em­pe­reur. Ils gar­dent donc un pou­voir sa­cer­do­tal in­terne à leurs so­cié­tés. Un ver est déjà dans le fruit : le « sang bleu ger­ma­ni­que » est l’équi­va­lent d’une caste.

Au mo­ment où ces po­ten­tats et dy­nas­ties vont se par­ta­ger le pou­voir en Eu­rope et créer les Royau­mes qui suc­cè­dent à l’Em­pire ro­main cen­tra­li­sé, les co­des lé­gis­la­tifs qui fon­de­ront leur pou­voir se­ront au­tant d’in­ter­pré­ta­tions du code jus­ti­nien agré­men­tées de rè­gles de to­lé­rance re­li­gieuse qui pou­rraient pré­fi­gu­rer les sé­cu­la­ri­sa­tions de nos so­cié­tés mo­der­nes. Par là même ces Rois ger­ma­ni­ques con­ci­lient ain­si une dou­ble lé­gi­ti­mi­té en ap­pa­rence con­tra­dic­toire : leur pou­voir au sein – et au ser­vice – du monde chré­tien et l’as­sise de leur pou­voir aris­to­cra­ti­que d’ori­gine païenne face à leurs peu­ples.

A l’in­verse, la con­ver­sion très tar­dive, mais bru­tale des Francs au ca­tho­li­cisme, sur or­dre royal de Clo­vis et suite à sa vic­toire mi­ra­cu­leuse face aux Ala­mans, pro­cède pour sa part d’une al­lé­geance to­tale à Rome.

Ain­si nais­sent deux mo­dè­les chré­tiens de la fu­ture féo­da­li­té eu­ro­péenne : le fu­tur or­dre néo-ro­main ca­ro­lin­gien et ce­lui des fon­da­teurs ot­to­niens de l’Em­pire Ro­main d’Oc­ci­dent re­cons­ti­tué à la sauce ger­ma­ni­que, de na­ture fé­dé­rale. Ce­lui-ci des­sine en creux une af­fir­ma­tion d’un pou­voir qua­si sa­cer­do­tal des gran­des fa­milles ger­ma­ni­ques, d’égal à égal avec ce­lui des Cé­sars.

La que­rel­le des in­ves­ti­tu­res est prépro­gram­mée. Et ce main­tien obs­ti­né, con­tre vents et ma­rées cons­tan­ti­nien­nes, de la na­ture di­vine de l’aris­to­cra­tie aura un au­tre co­rol­laire : une cé­sure de na­ture au sein des so­cié­tés ger­ma­ni­ques non ro­ma­ni­sées en­tre le peu­ple en ar­mes et l’aris­to­cra­tie qui le com­mande.

 

Le pla­fond de verre de l’ordre so­ci­al­ ger­ma­ni­que

Le féo­da­lisme en terre ger­ma­ni­que est le ré­sul­tat d’une lente dis­so­lu­tion in­terne de l’or­dre an­ti­que. Mal­gré l’as­ser­vis­se­ment (tar­dif et re­la­tif) des pay­sans al­le­mands, au rythme des guer­res in­tes­ti­nes au Reich, des gran­des épi­dé­mies et des fa­mi­nes, les com­mu­nau­tés vil­la­geoi­ses auto-ad­mi­nis­trées sub­sis­tent un peu par­tout. A côté du prin­cipe an­ti­que du mo­no­pole ab­so­lu de l’aris­to­cra­tie sur l’exé­cu­tif, ce­lui du pou­voir élec­tif des pay­sans-guer­riers, ex­pres­sion de la sou­ve­rai­ne­té de l’in­di­vi­du li­bre, reste an­cré dans le fonc­tion­ne­ment des cam­pa­gnes. En haut de l’échelle po­li­ti­que aus­si : la cou­ronne royale ger­ma­ni­que reste élec­tive et le pou­voir des Ducs élec­teurs ne sau­rait dé­cou­ler de ce­lui de l’Em­pe­reur (*).

Ce « con­ser­va­tisme » des rô­les po­li­ti­ques an­ti­ques abou­tit à une po­si­tion pa­ra­doxale de la bour­geoi­sie al­le­mande : sans ac­cès lé­gi­time au pou­voir exé­cu­tif, elle n’en n’est pas moins li­bre de s’au­to­gé­rer en tant que groupements de Bür­ger. De cet em­bryon de pou­voir lo­cal va naî­tre un ré­seau de vil­les qui s’af­fran­chit de tout pou­voir aris­to­cra­ti­que (les Reichsstädte), avec la com­pli­ci­té bien­veillante des Em­pe­reurs. Nom­bre de ces vil­les de­vien­dront des Ré­pu­bli­ques fonc­tion­nant en ré­seaux et as­so­cia­tions po­li­ti­co-mi­li­tai­res par­fois très puis­san­tes (dont la fa­meu­se Li­gue Han­séa­ti­que). Elles siè­ge­ront à la Diète à coté des Ducs, Prin­ces d’égli­ses et Che­va­liers.

En­tre le 14e et le 15e siè­cles, do­tés de pou­voirs éco­no­mi­ques et po­li­ti­ques gran­dis­sants, les re­pré­sen­tants des guil­des ar­ti­sa­na­les se mé­lan­gent pro­gres­si­ve­ment à la pe­tite no­blesse dans les con­seils des vil­les. A l’aube de la Re­nais­sance l’en­sem­ble des fa­milles « pa­tri­cien­nes » aura ain­si in­ven­té une nou­velle autre aristocratie, à côte de celle de la no­blesse de sang, celle du tra­vail.

La maxime de Mar­tin Lu­ther Der Mensch ist zur Ar­beit ge­bo­ren, wie der Vo­gel zum Flie­gen ap­pa­raît ici comme l’écho d’une vieille re­ven­di­ca­tion bour­geoise à bri­ser son pla­fond de verre.

Frie­drich Schiller, dans son Lied von der Glocke ex­pri­me­ra à sa ma­nière cette qua­li­té du Bür­ger al­le­mand à éga­li­té avec les plus grands :

Arbeit ist des Bür­gers Zierde,

Se­gen ist der Mühe Preis,

Ehrt den König seine Wür­de,

Ehret uns der Hän­de Fleiß. (**)

Ce n’est pro­ba­ble­ment pas un ha­sard si ce poème a été éle­vé par le Bil­dungsbür­ger­tum du 19e siè­cle au rang des grands tex­tes de la con­science na­tio­nale al­le­mande.

Les « gè­nes » al­le­mands du pro­tes­tan­tisme sont éga­le­ment des gè­nes pro­tes­tants du na­tio­na­lisme al­le­mand.

(*) à l’op­po­sé de ce qui se pro­duit dans la co­lo­ni­sa­tion fran­que de la Gaule.

(**) Le travail est l’honneur du citoyen, la prospérité est la récompense du travail. Si le roi s’honore de sa dignité, nous nous honorons de notre travail.

Hans Herth, sociologue, ancien président de la FAFA, est membre de l’AFDMA

Cet article a été publié dans le n° 3 / 2016 de  la revue « Documents / Dokumente »

 

 

Le chancelier de l’unité – Hommage à Helmut Kohl

 

Pendant seize ans, Helmut Kohl a été le chancelier de la République fédérale d’Allemagne. Son mandat reste lié à l’événement le plus réjouissant de l’histoire récente de l’Allemagne : après la révolution pacifique en RDA et la chute du mur de Berlin, Helmut Kohl parvient à réunifier l’Allemagne dans la paix et la liberté après des décennies de division.

En 1973, Helmut Kohl devient président de son parti, la CDU. L’ancien ministre-président du Land de Rhénanie-Palatinat est candidat tête de liste aux élections législatives de 1976, lors desquelles la CDU et son parti frère, la CSU, manquent de peu la majorité absolue. Helmut Kohl est alors élu à la tête du groupe parlementaire CDU/CSU.

Tous les citoyens auront l’occasion, du dimanche 18 au vendredi 23 juin, de signer le registre de condoléances ouvert à la chancellerie fédérale pour l’ancien chancelier fédéral Helmut Kohl.

Chancelier de l’unité et citoyen d’honneur de l’Europe

Après les élections législatives de 1980 également, le chancelier fédéral Helmut Schmidt parvient à reconduire la coalition socio-libérale SPD/FDP. Toutefois, son gouvernement éclate deux ans plus tard en raison du désaccord sur la double décision de l’OTAN lors de la crise des euromissiles et du cap à suivre en matière de politique économique. Helmut Kohl et le président du FDP Hans-Dietrich Genscher s’entendent pour former une coalition chrétienne-libérale. Le 1er octobre 1982, Helmut Kohl est élu sixième chancelier de la République fédérale d’Allemagne par le Bundestag allemand. Les élections législatives anticipées organisées en mars 1983 viennent asseoir le gouvernement CDU/CSU et FDP.

À travers des mesures de redressement budgétaire et d’austérité, cette coalition gouvernementale jette les bases d’une relance durable. La croissance économique crée de nouveaux emplois et facilite les allègements fiscaux et les nouvelles prestations aux familles. C’est ce fondement économique solide qui permettra de gérer le développement de l’Est après la réunification en 1990.

Le gouvernement de Helmut Kohl poursuit la politique de détente de son prédécesseur vis‑à‑vis du bloc de l’Est, tout en approfondissant les relations transatlantiques. En 1983, il soutient la mise en œuvre de la double décision de l’OTAN. Helmut Kohl est particulièrement attaché au processus de réconciliation entre la France et l’Allemagne. La photo le montrant main dans la main avec le président français François Mitterrand face aux tombes de Verdun conserve à ce jour une haute valeur symbolique.

Après la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, Helmut Kohl pressent la possibilité de rétablir l’unité allemande. Il élabore à cette fin un programme en dix points et va promouvoir, au cours des semaines et des mois qui suivent, une réunification rapide auprès des alliés occidentaux et de l’Union soviétique. Il convainc les dirigeants européens en soulignant maintes fois que l’unité de l’Allemagne et l’unité de l’Europe sont « les deux faces d’une même médaille ». Quant au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, Helmut Kohl parvient en été 1990 à obtenir de lui la promesse que l’Allemagne réunifiée pourrait décider librement à quelle alliance elle appartiendrait.

C’est le fait que les Allemands aient pu se retrouver dans la paix et la liberté, après quarante ans de division et avec l’accord de tous les partenaires et alliés, qui lui a valu de titre de « chancelier de l’unité ».

Après les premières élections législatives de l’Allemagne réunifiée le 2 décembre 1990, Helmut Kohl reste chancelier, ce qui fait de lui le premier chancelier fédéral de l’Allemagne réunifiée. Au cours de ses deux prochains mandats, il s’engagera particulièrement pour le développement des nouveaux Länder de l’Est, un chemin épineux. Il avouera lui-même par la suite avoir largement surestimé l’état de l’économie est-allemande.

Helmut Kohl fait preuve d’une énergie puissante pour accélérer l’unification de l’Europe qui réalise effectivement des progrès rapides, notamment la création de l’Union économique et monétaire à travers le Traité de Maastricht en 1992.

Après seize années, les élections législatives de 1998 mettent fin à « l’ère Kohl ». Son mandat aura dépassé celui de Konrad Adenauer. Jusqu’à la fin de la législature en 2002, il restera député du Bundestag allemand.

Helmut Kohl s’est vu décerner de nombreux hommages et distinctions. En raison de ses mérites au service de l’Europe et de son rôle de « père » de l’euro, les chefs d’État et de gouvernement l’on nommé en 1998 « citoyen d’honneur de l’Europe ». L’institut new-yorkais « East-West-Institute » l’a qualifié d’« homme d’État de la décennie » et Bill Clinton lui a remis la médaille de la Liberté, la plus haute décoration civile des États-Unis.


Helmut Kohl

Né le 3 avril 1930 à Ludwigshafen
1959 – 1976 député du Landtag de Rhénanie-Palatinat
1969 – 1976 ministre-président de Rhénanie-Palatinat
1973 – 1998 président de la CDU
1976 – 2002 député du Bundestag allemand
1976 – 1982 président du groupe parlementaire CDU/CSU
1982 – 1998 chancelier fédéral
Mort le 16 juin 2017 à Ludwigshafen

 

Source : CIDAL, ambassade d’Allemagne.

 

Notes du CERFA, n°137

Nous sommes ravis de vous annoncer la parution en ligne de la nouvelle publication

« Alternative für Deutschland : quels risques pour l’Allemagne ? , mars 2017, de Hans Stark, qui peut être téléchargée sur le site internet de l´Ifri.

Née du refus de la politique de soutien aux pays du sud de l’UE d’Angela Merkel, l’AfD – Alternative pour l’Allemagne – s’est rapidement intégrée dans la famille des partis « populistes de droite » en Europe, avec lesquels elle entretient d’étroits rapports.
Depuis 1991, Hans Stark est secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Institut français des relations internationales, où il consacre l’essentiel de ses travaux à la politique étrangère et à la politique européenne de l’Allemagne.

 

 

Notes du Cerfa, n° 138

Nous sommes ravis de vous annoncer la parution en ligne de la nouvelle publication

« Entre vieillissement et migrations : la difficule équation allemande, juin 2017 de Anne Salles,

qui peut être téléchargée sur le site internet de l´Ifri.

La décision de la chancelière Angela Merkel d’accueillir plus d’un million de réfugiés en 2015-2016 a été interprétée par certains comme un choix stratégique visant à remédier aux problèmes démographiques auxquels l’Allemagne est confrontée, qu’il s’agisse de la baisse attendue de la population, et en particulier de son potentiel d’actifs, ou du vieillissement. Qu’en est-il vraiment ?

Anne Salles est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, membre de l’Unité mixte de recherche SIRICE (Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe), et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED).

 

                                             Allemagne d’aujourd’hui

 

Sommaire N° 220 (avril – juin 2017)

ÉDITORIAL

J.Vaillant – Victoires des chrétiens-démocrates aux élections régionales allemandes. La fin de l’« effet Schulz » ?

G.Valin – La Deutsche Bank et son environnement concurrentiel : un point d’actualité début 2017

É. Dubslaff – Quel(s) statut(s) pour les sociaux-démocrates est-allemands (1989-1990) ?

B.PivertHerr Professor Doktor ! Aperçus de la satire universitaire de langue allemande

 

ENTRETIEN

« Frantz, une véritable coproduction franco-allemande ». Interview avec Éric Altmayer, producteur du film

L’actualité sociale par B. LESTRADE

Comptes rendus

Philipp Siegert, Bérénice Zunino (Hg./dir.), Den Krieg neu denken ? 1914-1918 : Kriegserfahrungen und Erinnerungskulturen / Penser la guerre autrement ? 1914- 1918 : expériences de guerre et cultures mémorielles (J.-F. ECK) – Martin Sabrow, Erich Honecker. Das Leben davor 1912-1945 (A.-M. CORBIN) – Deborah Vietor- Engländer, Alfred Kerr. Die Biographie (A.-M. CORBIN) – Annika Wienert, Das Lager vorstellen. Die Architektur der nationalsozialistischen Vernichtungslager, Michèle Hausser-Gans, Treblinka 1942-1943. Lieu paradigmatique de la « Solution Finale » de la Question juive. Rendre compte des limites de l’extrême. Essai de réinscription dans l’histoire (É. PENET) – Michel Tournier à la Pléiade (G. VALIN).

Notes de lecture de J.-C. François

Christa Wolf, Briefe 1952-2011 – Text + Kritik, n° 212, Christian Dietrich Grabbe – Text + Kritik, n° XII/16, Thomas Bernhard – Germanica, n° 59/2016, La modernité littéraire dans l’Allemagne divisée – Ödön von Horváth, Nuit ita­lienne et Personne – Marius von Mayenburg, Pièce en plastique – J.W. Goethe, Iphigénie en Tauride.

La danse dans l’espace germanique

Un dossier dirigé par Guillaume Robin et Jean-Louis Georget

J.-L. Georget, G. Robin – La danse contemporaine dans l’espace germanique

S.Böhmisch – Déhiérarchiser pour mieux dialoguer : danse et musique dans le Tanztheater Pina Bausch

A. Cramer – Savoirs précaires. L’enseignement universitaire de la danse contemporaine

P.Germain-Thomas – La transmission de l’héritage de la danse moderne allemande : un apport essentiel pour le développement de la danse contemporaine en France

G.Hardt – Le passé au présent : du travail de citations historiques et de reconstruction comme stratégies contemporaines de production chorégraphique et scientifique

Traduit de l’allemand par Guillaume Robin

A.Locatelli – Danse, choreutique et choralité.Lola Rogge et la Lola Rogge Schule

M.-T. Mourey – Entre pratiques, techniques et esthétiques : politiques et imaginaires de la danse dans l’espace germanique

L.Ruprecht – « Je textuel », Je dansé. Un essai sur le lien entre la danse et la poésie contemporaines vu à travers l’exemple d’Anne Juren, de Martina Hefter, de Monika Rinck et de Philipp Gehmacher

Traduit de l’allemand par Jenny Bussek

D.Soulié – De corps et de textes. La danse des dramaturges-metteurs en scène, de Heiner Müller à René Pollesch et Falk Richter

P.Primavesi, T. Jacobs, M. Wehren – La danse en République Démocratique Allemande. Politique du corps, art populaire et éducation étatique

ENTRETIEN – « Une autoréflexivité qui suscite le questionnement ». Interview avec Norbert Pape, danseur contemporain

 

DOCUMENTS / DOKUMENTE

 

Au sommaire du n° 2 / 2017, un dossier « Au service des muses » consacré à de nombreux musées dans nos deux pays : la Maison de l’Histoire à Bonn, les nouveaux musées à Paris depuis le début de la 5ème République, le Centre Pompidou à Paris, le musée des Confluences à Lyon, le Kunstpalais d’Erlangen…

Un dossier « histoire » avec un portrait de Charles de Villers, un médiateur franco-allemand méconnu.

Et, bien sûr, les rubriques  « Politique »,  « Culture », Société » et « Chronologie ».

 

Des articles en français et en allemand.

Pour plus d’informations : E-Mail : redaktion@dokumente-documents.info

Internet : www.dokumente.documents.info

 

 

Les manifestations franco-allemandes

 

 Une exposition intéressante au Musée des Armées à Paris  (Invalides)

« France –Allemagne(s)

1870 – 1871. La guerre, la Commune, les mémoires. »

Un regard nouveau sur un conflit méconnu : la guerre franco-allemande de 1870 – 1871

Jusqu’au dimanche 30 juillet 2017.

Tous les jours de 10 à 18 h.

 

 

Remise du Prix Franco-Allemand du Journalisme 2017

 

La remise du Prix Franco-Allemand du Journalisme (PFAJ) est imminente !

La cérémonie aura lieu cette année le mardi 4 juillet à 18h00 à la Maison de l’UNESCO à Paris.

Des travaux journalistiques de grande qualité qui contribuent à une meilleure compréhension entre la France, l’Allemagne et leurs voisins européens seront récompensés dans les catégories Audio, Ecrit, Multimédia, Vidéo et Prix des jeunes talents par le PFAJ, doté d’une valeur totale de 30 000 euros. Les noms des lauréats seront révélés lors de la Remise du Prix.

Les nominés de chaque catégorie sont attendus aux côtés de nombreux invités d’honneur jouant un rôle important dans la coopération franco-allemande et européenne. Certains d’entre eux seront les Parrains et Marraines des différentes catégories et remettront le Prix aux lauréats.

Le Grand Prix des Médias 2017 est décerné cette année à l’association européenne de la société civile SOS MEDITERRANNEE, pour son engagement humanitaire et la défense de valeurs fondamentales. Pour plus d’informations sur cette association : www.sosmediterranee.org.

Le Président de la Commission nationale française de l’UNESCO, Daniel Janicot, et l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en France, Nikolaus Meyer-Landrut, nous feront l’honneur de tenir chacun un discours de bienvenue. La Présidente-Directrice Générale de France Télévisions, Delphine Ernotte-Cunci, ouvrira la cérémonie, aux côtés de Thomas Kleist, PDG de la Saarländischer Rundfunk et Président du PFAJ.

La cérémonie, présentée en français et en allemand par Nelson Monfort (France Télévisions) et Anne-Christine Heckmann (ARD), sera traduite en simultané. Ryadh fera voyager le public dans le quotidien de l’Homme moderne grâce à sa musique.

 

La vie de l’AFDMA

Rappel :

Déjeuner – débat vendredi 27 octobre 2017 à Strasbourg

  • 10h à 12h : visite de la cave historique des Hospices de Strasbourg.  Rdv à 10 h – Porte de l’Hôpital . Accès : Tram A ou D – arrêt Porte de l’Hôpital puis marcher 50m
  • 12h 30 : Déjeuner- débat au Mess des Officiers Place Broglie .

Thème : « Les élections allemandes »

Intervenants :

* Pr Dr Frank Baasner, Directeur du DFI Ludwigsburg

* M. Sylvain Schirmann, ancien Directeur de l’IEP Strasbourg

Animatrice : Mme Aude Gambet, Journaliste

Accès : Tram A (direction Parc des sports) ou D (direction Poteries) descendre à la station Homme de Fer – (2ème station) . Puis prendre Tram B (direction Hoenheim) ou C (direction Rodolphe Reuss) Descendre à Broglie (1 station) .

Informations pratiques :

* A l’issue de la visite de la cave historique (Prix € 15.- par personne) une dégustation de vin et de kougelhopf est prévue.

* Le menu du déjeuner sera servi au Mess des Officiers . Prix : 18,-€ avec boissons et café.

Inscriptions pour le 15/10/2017 au plus tard : and.kempf@free.fr ou 06.42.23.09.09

 

 

Prix de l’AFDMA

 

Le 23 juin 2017, à la Maison d’Education de la Légion d’Honneur à St Denis, notre Secrétaire Général,  le Général Olivier de Becdelièvre, a remis le Prix de l’AFDMA à Fanny Wattrin, élève de Terminale S, en récompense de ses mérites pour l’apprentissage de l’allemand et son engagement en faveur des relations entre nos deux pays.

 

Site Internet

L’AFDMA dispose maintenant d’un outil de communication, le site  www.afdma.fr.

Il est régulièrement mis à jour pour répondre à la mission de notre association d’information sur les réalités allemandes et la relation entre nos deux pays, au service de l’Europe.

Merci de nous aider à faire vivre ce site par vos témoignages et contributions. N’hésitez pas à nous contacter !

 

 

APPEL / RAPPEL

 La vie de l’AFDMA, ce sont aussi les cotisations de ses membres.

Nombre d’entre eux ne semblent pas en avoir vraiment conscience ou sont oublieux…

Merci de nous soutenir dans notre engagement.

Le montant reste inchangé en 2017 :  30€, à adresser par chèque dans les meilleurs délais à notre trésorier,    Bernard Lallement, 142 rue Boucicaut, 92260 Fontenay aux Roses.

Pour tout virement, voici les coordonnées bancaires de l’AFDMA :

Compte n° 08231147386 auprès de la Caisse d’Epargne d’Ile de france

IBAN : FR76 1751 5900 0008 231 4738 636