La « Lettre d’information » n°48. Octobre 2021

N° 48. Octobre 2021.

Responsable de la rédaction : Bernard Viale.

Délégué à  la « Communication ».

 

 

 

Le mot du Président

 

Chers membres de l’AFDMA, chers amis,

Et maintenant ?

Les élections législatives en Allemagne ont rendu leur verdict : les deux grands partis, le SPD et la CDU en perte de vitesse et au coude à coude, les Verts et le parti libéral (FDP) faiseurs de rois… Une coalition sera nécessaire et les partis devront, une fois de plus, apporter la preuve de leur sens du compromis, sans se compromettre. Des tractations longues et difficiles s’annoncent, tant les ancrages idéologiques,  les programmes de gouvernement el la personnalité des leaders diffèrent. Les deux grands partis réclament leur leadership, même si Angela Merkel et Armin Laschet  ont félicité Olaf Scholz pour sa victoire. Mais les deux alliés incontournables ont déclaré vouloir d’abord négocier entre eux, ce qui n’est pas vraiment du goût des premiers…

Vu de la France, nous pouvons avoir des difficultés à comprendre l’organisation de ces élections et surtout le temps nécessaire, déjà annoncé, qu’il faudra aux partis pour constituer une coalition gouvernementale. Il est vrai que l’Allemagne est baignée par la culture du « compromis Rhénan ». Tout ceci est bien éloigné du système présidentiel français. Comme me disait un ami allemand alors que nous comparions nos constitutions : « il n’y a plus qu’une seule monarchie en Europe : la France ! ».

Les négociations vont nécessairement entraîner un ralentissement ou un report de certaines décisions gouvernementales allemandes, mais les observateurs s’accordent sur le fait que, quel que soit le résultat, la coopération franco-allemande ne devrait pas en souffrir. Espérons même qu’elle trouvera un nouvel élan à l’aube de la présidence française de l’Union Européenne, tant sont nombreux  les dossiers sur lesquels un accord franco-allemand préalable sera prépondérant. Le tout sur fond d’élections présidentielles en France, ce qui ne va pas simplifier les choses !

L’AFDMA, malgré les contraintes de la crise sanitaire, continue à apporter sa pierre à ce bel édifice et les sociétés civiles resteront les supports fidèles et indispensables de cette coopération et de l’amitié entre nos deux pays. Soyez-en tous remerciés.

Bien cordialement à tous,

Général (2S) Bertrand Louis Pflimlin

Président

 

Sommaire :

–          Le mot du Président.

–          P. 3 : Publications : Avenir de l’Allemagne : Les résultats  des élections législatives en Allemagne. Une analyse de Jérôme Vaillant avec le site Atlantico.

–          P. 6 : Le système d’apprentissage en Allemagne : un modèle de formation ? Par Anne Bartel-Radic.

–          P. 10 : Le triangle de Weimar : 30 années de coopération transfrontalière entre l’Allemagne, la France et la Pologne.

–          P. 11 : Le sommaire de la revue  Allemagne d’aujourd’hui.

–          P .12 : Notes du Cerfa / IFRI n°165  « La coopération allemande pour le développement : vers une évolution géopolitique ? Histoire récente, tendances actuelles et perspectives d’avenir »

–          P. 13 : les manifestations franco-allemandes.

–          P. 17 : la vie de l’AFDMA.

 

Publications

Durant les mois passés, nous avons publié un certain nombre d’articles sur notre site internet www.afdma.fr que nous ne reprenons pas dans cette « Lettre d’information ». Vous les retrouverez en page d’accueil à la rubrique « En direct du franco-allemand » ou dans le « carrousel d’articles d’actualité ».

Rendez-vous sur www.afdma.fr !

 

 Avenir de l’Allemagne

Une analyse des résultats des élections législatives en Allemagne

Par Jérôme Vaillant, pour le site Atlantico

Comme en France, les deux grands partis historiques allemands sont affaiblis. Mais eux, sont prêts à des compromis.
Après seize années au pouvoir, le parti CDU d’Angela Merkel pourrait être remplacé par une coalition réunissant le SPD, les libéraux et les Verts. Selon les premiers résultats officiels provisoires diffusés lundi matin sur le site de la commission électorale, le SPD et leur chef de file, Olaf Scholz, ont recueilli 25,7 % des suffrages, devançant l’union conservatrice CDU-CSU d’Armin Laschet, avec un score historiquement bas de 24,1 %. Les tractations vont débuter pour la nomination du nouveau chancelier.

Atlantico : Selon les résultats provisoires communiqués par le responsable des élections fédérales  en Allemagne (Bundeswahlleiter), le SPD est arrivé en tête des élections en Allemagne, avec 25,7 % des voix (contre 20,5 % en 2017), suivi par la CDU-CSU avec 24,1 % (32,9 % en 2017), les Verts avec 14,8 % (8,9 % en 2017), les Libéraux avec 11,5 % (10,7 % en 2017) et l’AfD avec 10,3 % (contre 12,6 % en 2017). Les résultats sont donc très serrés et on ne devrait pas connaître le nom du prochain chancelier tout de suite. Quel type de coalition ces résultats présagent-ils ?

Jérôme Vaillant : Une première approche des résultats consiste en effet à comparer les chiffres de 2021 à ceux de 2017. Il y a trois perdants : La Gauche (- 4,3 points de pourcentage), le parti d’extrême droite AfD (-2,3) et surtout un grand perdant, les Chrétiens-démocrates (- 8,9), qui réalisent leur plus mauvais score historique après un score déjà mitigé en 2017. Il y a trois gagnants :   les Verts (+5,9), le SPD (+5,2) et le FDP qui progresse modérément de 0,8 point de pourcentage.  Mais surtout il apparaît que si les extrêmes ont vu leurs résultats rognés, il n’y a plus désormais de grands partis au-dessus de 30%. Il y a trois partis entre 15 et 25% (SPD, CDU-CSU Verts), et deux partis autour de 10% (FDP et AfD). Passée en dessous de la barre des 5%, La Gauche sera pourtant représentée au Bundestag parce qu’elle a gagné directement trois sièges dans des circonscriptions de Berlin et Leipzig et bénéficie ainsi d’un règlement qui lui garantit une représentation finalement proportionnelle aux 4,9% obtenus.

Mais cette première approche ne tient pas compte des espoirs provoqués par les sondages d’opinion de ces derniers mois. Crédité il y a  encore quelques mois de  seulement 20% des intentions de vote, soit en gros son score de 2017, le SPD n’a cessé de croitre  jusqu’à atteindre 26% lors de deux sondages de la mi-septembre et de la veille des élections, soit le score qu’il a finalement réalisé. Il est un véritable gagnant. Les Verts progressent légèrement mieux encore que le SPD et pourtant leur score est jugé décevant vu qu’ils avaient été crédités jusqu’à plus de 26% des intentions de vote au point qu’ils se voyaient déjà à la tête du prochain gouvernement fédéral avec une Annalena Baerbock chancelière. En raison d’erreurs commises par leur candidate les Verts ont dû déchanter et le soir des élections celle-ci s’est même excusée d’être responsable du score finalement réalisé, avec la conscience d’avoir peut-être raté une chance historique alors que le dérèglement climatique aurait pu/dû, comme Fukushima en son temps, leur assurer une avance beaucoup plus importante.

Comme les sociaux-démocrates dont le candidat Olaf Scholz a émergé ces derniers mois comme un candidat à la chancellerie plus crédible que ses rivaux, les Chrétiens-démocrates ont réussi, en l’occurrence malgré leur candidat Armin Laschet, une remontée sensible dans les intentions de vote de 20 à 25%. C’est ce qui explique que celui-ci puisse, comme Olaf Scholz, prétendre constituer le prochain gouvernement fédéral avec … les mêmes alliés, les Verts et les Libéraux.

Ce qui reste malgré tout un échec électoral pour les Chrétiens-dérates s’explique par la fin de règne de la chancelière sortante, restée terne pendant son quatrième mandat sauf sur la gestion allemande et européenne de la crise sanitaire, et par les impairs commis par Armin Laschet, bonhomme trop jovial pour être jugé toujours sérieux et surtout  ne faisant pas d’étincelles tant il se présentait comme le successeur naturel d’Angela Merkel. A remarquer toutefois qu’Olaf Scholz posait en formant avec ses deux mains un cœur comme cela était devenu le label de la chancelière !

Au total, cela signifie que les électeurs allemands ont voté au centre et n’ont pas, par leur vote, signalisé une envie de changement.

Atlantico : Deux prétendants chanceliers vont devoir gagner à leur cause les Verts et les Libéraux : cette situation est-elle inédite dans le paysage politique allemand ?  En quoi les projets et les personnalités des deux candidats diffèrent-ils ?

Jérôme Vaillant : Cela vaut à l’Allemagne une situation inédite. Que deux candidats revendiquent en même temps le poste de chancelier n’est pas en soi une nouveauté. En 1976, fort du score de la CDU-CSU supérieur à celui du seul SPD, Helmut Kohl avait demandé au Président fédéral, Walter Scheel, de proposer sa candidature au Bundestag. Celui-ci avait refusé arguant qu’il devait tenir compte du résultat global des élections, desquels ressortait une majorité portée par le SPD et le FDP qui, pendant la campagne électorale, avaient clairement déclaré vouloir gouverner ensemble. La constitution prévoit en effet seulement (Art. 63) que le Bundestag élit le chancelier à la majorité qualifiée de ses membres sur proposition du Président fédéral qui a, au préalable, entendu les chefs des groupes parlementaires.

La situation est cette année différente de celle de 1976 parce que les partis n’ont pas fait savoir avant les élections avec qui ils souhaitaient former une coalition de gouvernement, se réservant de choisir leur(s) partenaire(s) au vu des résultats et des opportunités politiques. Le président fédéral ne peut donc qu’attendre que les partis se soient mis d’accord entre eux pour faire une proposition au Bundestag. Les mains lui sont liées, il dispose pourtant d’une autorité morale – et politique –  dont il peut jouer. Après l’échec des négociations en vue de constituer une coalition aux couleurs de la Jamaïque (CDU-CSU+Verts+FP)  au lendemain des élections de 2017, le Président fédéral Steinmeier avait exercé une pression sensible sur les Sociaux-démocrates – qui avaient alors  décidé de rester dans l’opposition –  pour qu’ils acceptent de négocier  avec les Chrétiens-démocrates sur l’ouverture d’une nouvelle grande coalition et sortent ainsi le pays de l’ornière.

Dans les jours qui ont précédé les élections et surtout le soir des élections, les partis ont affiché leurs préférences. Pour le FDP, Christian Lindner a clairement fait savoir qu’il souhaitait une coalition avec la CDU-CSU parce que les deux formations étaient hostiles à des augmentations d’impôts et pour le retour à l’usage du frein de la dette, inscrit dans la constitution – chose qui n’a pas échappé à Annalena Baerbock.  La situation serait plus confortable pour le FDP si les Verts étaient encadrés par lui et la CDU-CSU alors que le SPD est comme les Verts partisan d’augmentations d’impôts et favorable à « un aménagement  du frein de la dette » donc à une remise en cause du pacte de stabilité conclu en son temps à Maastricht.

Les quatre partis vont devoir s’entendre sur une méthodologie et un calendrier. FDP et Verts voudraient s’entendre au préalable entre eux pour ensuite vérifier auprès des autres partis avec lequel des deux ils s’entendront le mieux. Il n’est pas sûr que cela soit du goût des deux partis qui s’estiment être encore, à tort ou à raison de grands partis.

Les négociations seront délicates et difficiles mais les quatre partis déclarent vouloir aboutir, ce qui ne peut signifier qu’une chose à savoir qu’ils sont prêts à faire des compromis.

Atlantico : Le grand perdant de la soirée est le parti d’extrême gauche Die Linke, dont le résultat est le plus mauvais depuis 2002, ses électeurs s’étant en grande partie reportés vers le SPD et les Verts. Pourquoi cette difficulté du parti à s’implanter en dehors de ses fiefs historiques (Berlin et Leipzig notamment) ?

Jérôme Vaillant : La Gauche perd 4,3 points de pourcentage et passe sous la barre des 5%, ce qui est symboliquement portant, mais elle sera malgré tout représentée au Bundestag puisque elle a remporté directement dans les circonscriptions mandats. Elle devrait avoir ainsi 39 députés au parlement fédéral. Son échec ne peut induire qu’une remise en cause de l’actuelle direction, ses deux présidentes représentant le rigorisme sectaire des militants d’Allemagne de l’Ouest d’une part et la tendance pragmatique qui domine à l’Est.

Lors des élections à la Chambre des députés du même jour à Berlin, La Gauche, qui participait  jusqu’à maintenant au gouvernement de la ville-Etat perd certes seulement 1,6 points de pourcentage mais aura désormais du mal à trouver sa place à côté du SPD et des Verts. En Mecklembourg-Poméranie antérieure, elle perd 3,3 points tandis que le SPD, conduit par la ministre-présidente sortante, Manuela Schwesig, gagne 9 points et obtient 39,6% des voix.

Issue d’une fusion jamais réussie entre la WASG dissidente du SPD de l‘Ouest et du PDS successeur du SED au pouvoir en RDA en son temps, La Gauche est restée un parti de l’Est mal accepté à l’Ouest sauf dans des villes universitaires, elle n’a pas réussi à s’affirmer comme le parti national de gauche à la gauche du SPD, malgré les avatars de celui-ci. Alors même qu’elle s’est affichée pendant la campagne électorale comme un parti de gouvernement, elle s’est continuellement contredite en disant son opposition aux opérations extérieures de la Bundeswehr et en maintenant dans son programme son exigence de faire sortir l’Allemagne de l’OTAN.

Comme l’AfD, La Gauche ne sera pas un parti qui compte dans le prochain Bundestag.

 

Le système d’apprentissage en Allemagne : un modèle de formation ?

Par Anne Bartel-Radic.

Depuis des décennies, les responsables politiques français observent avec envie le système allemand de formation professionnelle, un instrument efficace pour lutter contre le chômage des jeunes, améliorant  leur employabilité. Une question complexe faisant intervenir de nombreux facteurs, en particulier culturels (N.D.L.R.).

En Allemagne, le système de formation par apprentissage garantit un niveau d’emploi parmi les jeunes qui est admiré au niveau européen. Par ailleurs, 47 % des cadres en Allemagne sont issus de ce type de cursus, complété ensuite par la formation continue avec des diplômes de « technicien » (Techniker) ou de « maître professionnel » (Industriemeister). Ils sont ainsi plus nombreux que les 39 % de cadres issus d’une formation académique (c’est-à-dire ayant validé au minimum un niveau Licence).

La formation allemande par l’apprentissage est souvent citée en exemple en France, comme une voie permettant l’insertion professionnelle dans les entreprises, et un rempart contre le chômage des jeunes. Or, 86 % des élèves allemands en éducation secondaire sont inscrits dans des programmes combinant le travail et l’école, alors qu’ils ne sont qu’environ 25 % en France. Pourquoi ?

Une histoire ancienne
Le système dual d’apprentissage est né de la tradition artisanale au Moyen Âge. Il a été adapté avec succès à l’époque industrielle, pour devenir la pierre angulaire du système d’éducation professionnelle allemand. Il a, bien sûr, connu des changements profonds : des professions nouvelles y sont préparées comme les professions du numérique ou de mécatronicien et des compétences transversales comme la digitalisation et le développement durable ont été ajoutés.

Aux antipodes du collège unique pour tous les jeunes Français, le système scolaire allemand prévoit le choix d’une filière dès la fin des quatre années d’école primaire, à l’âge de 10 ou 11 ans :

·         la voie d’excellence passe par les « Gymnasium » (englobant l’équivalent du collège et du lycée) où approximativement 40 % des jeunes d’une classe d’âge préparent en 8 ou 9 années scolaires le « Abitur » (baccalauréat allemand) ; si on y ajoute les baccalauréats professionnels donnant accès à l’enseignement supérieur technologique (Fachhochschulreife), ce taux monte à plus de 50 % – alors que 80 % d’une classe d’âge obtient son baccalauréat en France ;

·         une voie de niveau d’exigence intermédiaire passe par les « Realschulen » qui se terminent après 6 années d’études par l’équivalent d’une année de seconde technologique, souvent à l’âge de 16 ou 17 ans ;

·         une voie de niveau plus léger, dans les « Hauptschulen » ou « Werkrealschulen », d’une durée de 5 ans ;

·         ou encore des formes mixtes de ces différentes voies, les « Gesamtschulen ».

Traditionnellement, c’étaient les élèves de la « Realschule » ou de la « Hauptschule » qui choisissaient par la suite une formation par apprentissage. Aujourd’hui, les frontières sont moins nettes. Environ 30 % des bacheliers passent par une formation par apprentissage (souvent avant d’enchaîner par des études supérieures), tandis qu’une partie des élèves des « Hauptschulen » et « Realschulen » poursuivent par d’autres formations scolaires. Seulement environ 45 % des jeunes quittant les « Hauptschulen » ou « Realschulen » s’engagent ainsi aujourd’hui dans une formation par apprentissage.

En Allemagne, une formation par apprentissage prépare à un métier précis, et dure entre deux ans et trois ans et demi. Il s’agit d’un système dual : une partie de la formation s’effectue en entreprise où l’apprenti/e est embauché/e avec un contrat d’apprentissage ; l’autre partie se fait au centre de formation professionnelle.

Les formations par apprentissage portent, par définition, sur des niveaux d’études pré-baccalauréat, et se terminent par l’obtention d’une équivalence avec le baccalauréat (même si les universités peuvent leur faire passer un examen avant de leur faire commencer des études). L’Institut fédéral de formation professionnelle conseille les pouvoirs publics et coordonne avec les partenaires sociaux la définition des contenus de la formation professionnelle.

La formation professionnelle dépend du ministère de l’Économie, qui collabore dans ce contexte avec la Conférence des ministres de l’Éducation des 16 Länder qui ont compétence sur l’éducation scolaire, et le ministère de l’Éducation supérieure et de la Recherche. La majorité des compétences pratiques et manuelles sont ainsi sous la responsabilité des entreprises.

Réussites et difficultés du système allemand
La formation par apprentissage en Allemagne reste forte de ses succès : rappelons que 47 % des cadres sont issus de la formation par apprentissage. Les entreprises qui recrutent des apprentis le font le plus souvent dans la perspective d’intégrer les jeunes durablement dans leur organisation. Dans les grandes entreprises industrielles, les managers établissent des plans de succession, souvent à cinq ans : ils définissent donc en 2021 combien d’apprentis ils recruteront en 2022 afin que ceux-ci prennent des postes pérennes au sein du service en 2025 et 2026, à l’issue de leur apprentissage.

L’attractivité de l’apprentissage allemand a cependant souffert, dans une société qui semble davantage valoriser des diplômes académiques que des diplômes professionnels attribués par les Chambres de Commerce et d’Industrie. Beaucoup de professeurs des lycées n’ont pas de connaissances particulières des carrières professionnelles, et ne conseillent guère cette voie aux bacheliers, alors qu’elle permet d’obtenir des rémunérations comparables aux ceux des diplômés de formations académiques.

Depuis une quinzaine d’années, les « études duales », similaires à l’apprentissage dans l’éducation supérieure en France, gagnent du terrain. Les études y alternent avec des phases de travail en entreprise. En Allemagne, deux modèles d’études duales coexistent : le modèle de la « formation intégrée » (« ausbildungsintegriertes Duales Studium ») qui comprend un diplôme délivré par la CCI, et le modèle « orientée vers la pratique » (« praxisintegriertes Duales Studium ») qui y renonce. Mais qu’il s’agisse de la filière par apprentissage traditionnelle ou d’études duales avec ou sans diplôme délivré par les CCI, un contrat avec l’entreprise est la base d’un emploi qui a une finalité de formation.

Face à la pénurie de travailleurs allemands possédant des niveaux de qualification intermédiaires (Facharbeiter) et au vu des changements démographiques, il est probable que le nombre d’apprentis se stabilisera dans les années à venir. Il faudra en revanche que le système gagne en dynamisme et en flexibilité pour réussir à s’adapter aux évolutions en cours, et à former aux compétences clés futures. Des solutions face au travail de plus en plus en virtuel, à la transformation digitale, et, par conséquent, la dynamisation du savoir-faire sont souhaitables.

Le système est-il transposable en France ?
Selon une étude basée sur une comparaison internationale, les facteurs clé de succès d’un système de formation par l’apprentissage sont les suivants :

·         une gouvernance par les entreprises et les partenaires sociaux, responsables de la formation ;

·         des cursus avec une forte orientation métier, mais incluant également des compétences transversales et évolutives ;

·         la performance et la profitabilité du système pour les entreprises ;

·         une responsabilité partagée de la qualité des formations, et des mécanismes de contrôle de cette qualité ;

·         la flexibilité du système pour pouvoir adapter et faire évoluer les formations ;

·         une attractivité du système d’apprentissage vis-à-vis des jeunes ;

·         une gestion efficace et transparente. En France, la marge de progrès reste importante sur de nombreux points.

Les différences entre la France et l’Allemagne portent notamment sur le rôle des entreprises dans le système de formation, et les avantages qu’elles en retirent. Cette différence se voit dès la sélection des apprentis : en Allemagne, l’entreprise recrute un jeune – sa place en centre de formation (voire dans l’enseignement supérieur pour les études duales) en découle automatiquement. En France, ce sont les établissements qui sélectionnent des jeunes qui recherchent ensuite un contrat en entreprise nécessaire pour la formation – mais la sélection se fait en premier lieu par l’école.

Par ailleurs, ce sont les formations et leurs tutelles qui définissent très largement les contenus des formations quand, en Allemagne, les entreprises sont pleinement impliquées dans l’établissement des programmes par les représentants du patronat et des salariés. Enfin, les entreprises allemandes recrutent « leurs » apprentis pour une durée de deux à trois ans et demi – quand les formations en apprentissage françaises durent en moyenne deux ans.

Les cursus dans les centres de formation professionnelle sont caractérisés par la prédominance d’une pédagogie scolaire et, surtout, les apprentis ne sont pas réellement intégrés dans la planification stratégique des ressources humaines. Cette faiblesse est néanmoins palliée par la possibilité offerte aux entreprises de créer leurs propres centres de formation, permettant de voir l’alternance comme un réel investissement. Le rapprochement progressif des formes d’apprentissage dans l’éducation supérieure entre la France et l’Allemagne pourrait entraîner à l’avenir des effets positifs sur l’apprentissage traditionnel en France.

L’apprentissage de niveau CAP et BEP est beaucoup moins attractif pour les jeunes Français car il n’ouvre guère la voie à des formations ultérieures. La situation des formations par apprentissage post-bac dans des licences ou masters professionnels, les écoles d’ingénieurs ou de commerce, équivalente aux « études duales » en Allemagne, est différente et son image s’est considérablement améliorée ces dernières années.

Les carrières types des cadres supérieurs restent très différentes entre la France et l’Allemagne. En Allemagne, ils commencent encore souvent leur vie professionnelle « à la base » et changent peu souvent (ou pas) d’entreprise. La carrière type d’un cadre français, en revanche, passe par une formation académique et de « grandes écoles » (privées et publiques), des postes à responsabilités dès l’entrée dans la vie professionnelle, et des changements d’employeurs et de postes fréquents.

Commencer sa formation par un apprentissage au niveau CAP et BEP interdit quasiment de viser à terme des postes de haut niveau dans une grande entreprise, et ne prédestine pas non plus à des postes de techniciens bien rémunérés et possédant des compétences pointues. En terminant leur apprentissage, les jeunes Allemands obtiennent une équivalence du baccalauréat, et beaucoup poursuivent ultérieurement des études supérieures. C’est ainsi surtout au niveau culturel que se situent les barrières à une plus grande valorisation de l’apprentissage en France.

Mais la transformation digitale et l’arrivée de nouvelles générations sur le marché du travail sont aussi en train de bouleverser ces hiérarchies à la française : elles entraînent le besoin d’un nouveau style de management, moins hiérarchisé, basé davantage sur les compétences que les titres. Dans ce contexte, l’apprentissage à tous les niveaux de formation pourrait alors connaître une renaissance en France et contribuer à l’innovation. Si on y ajoute la pénurie d’ouvriers et de techniciens qualifiés français, un changement des mentalités et des systèmes n’est-il pas inévitable ?

Anne Bartel-Radic, management international Université de Grenoble-Alpes

Cet article a été co-écrit avec Barbara Ofstad, doctorante au Business Science Institute.

Article publié dans « the Conversation France du 13 septembre 2021

 

Triangle de Weimar : 30 années de coopération transfrontalière entre l’Allemagne, la France et la Pologne

Le 10 septembre, le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a rencontré ses homologues français et polonais Jean-Yves Le Drian et Zbigniew Rau à Weimar, la ville même où a été fondé cet important forum germano-franco-polonais de coopération il y a 30 ans.

Trois décennies après la création du Triangle de Weimar, les trois ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés pour une journée d’échanges dans cette ville de Thuringe. Ce format transfrontalier trilatéral ne symbolise pas seulement l’Europe de demain, dans un esprit commun transcendant les frontières. Ce 10 septembre, les entretiens de travail des ministres ont concernét aussi des sujets concrets de politique étrangère et européenne, dont la situation en Afghanistan et les développements au Bélarus.

Avant son départ, le chef de la diplomatie allemande a fait la déclaration suivante :

La vision qui a suscité le Triangle de Weimar, il y a 30 ans, est passée de l’utopie à une quasi-évidence : qu’après des siècles de guerre et d’hostilité, les trois grands États que sont la France, l’Allemagne et la Pologne s’unissent pour façonner ensemble l’avenir de l’Europe.

Sur la route de Weimar, les trois ministres ont planté un arbre du souvenir près des anciennes usines Gustloff. Cet arbre fait partie du parcours de commémoration inclusif « 1000 hêtres », lancé par l’association Lebenshilfe-Werk. Depuis 1999, des arbres du souvenir sont ainsi plantés le long d’une des routes des « marches de la mort », empruntée à la fin de la Seconde Guerre mondiale entre le camp de concentration de Buchenwald et le camp de concentration bavarois de Flossenbürg. L’objectif est de préserver, dans la conscience collective, la mémoire des marches de la mort et surtout des milliers de victimes qu’elles ont causées.

À Weimar même, un entretien a eu lieu entre les trois ministres et des étudiants allemands, français et polonais de la Bauhaus-Universität, suivi d’une conférence de presse. Une visite commune des sites historiques de Weimar était également au programme.

Le 29 août dernier, le ministre adjoint chargé des affaires européennes Michael Roth avait déjà participé à une manifestation officielle du Land de Thuringe célébrant le 30e anniversaire du forum tripartite. Dans ce cadre, le dixième prix du Triangle de Weimar avait été attribué à deux projets de dialogue trinational d’un lycée de Rinteln (Basse-Saxe). Vous trouverez de plus amples détails ici.

Le Triangle de Weimar : un forum tout aussi important pour les parlements et les sociétés civiles
Parallèlement aux relations entre gouvernements, la coopération parlementaire joue également un rôle important dans le Triangle de Weimar. Les bureaux des trois parlements mais aussi certaines commissions spécialisées se réunissent ainsi dans ce format trilatéral.

Au cours des dernières années, différents types d’échanges ont en outre pris de l’importance au niveau des sociétés civiles allemande, française et polonaise, que ce soit sous la forme de jumelages, de rencontres de jeunes ou de manifestations culturelles.

Pour rappel : Triangle de Weimar
Le 28 août 1991, Roland Dumas, Krzysztof Skubiszewski et Hans-Dietrich Genscher, ministres des Affaires étrangères respectivement de la France, de la Pologne et de l’Allemagne, se réunissaient à Weimar, le jour anniversaire de la naissance de Goethe, pour créer le Triangle de Weimar. Leur ambition était d’identifier les intérêts fondamentaux communs des trois pays pour l’avenir de l’Europe et de développer la coopération transfrontalière. Dans une déclaration commune, les ministres réaffirmaient la responsabilité majeure des trois pays dans le processus d’intégration européenne. Depuis cette date, les adhésions de la Pologne à l’OTAN (1999) puis à l’Union européenne (2004) ont marqué des étapes historiques de cette démarche.

 

SOMMAIRE  ALLEMAGNE D’AUJOURD’HUI

N° 237 (juillet – septembre 2021)

 

Avec ce numéro 237, daté juillet-septembre 2021, nous ne vous présentons pas un habituel numéro sur l’Allemagne d’aujourd’hui dans ses dimensions politique, économique, sociale et culturelle mais un dossier qui aborde l’Allemagne par le biais de l’impact des études de genre dans les études germaniques en France. Ce faisant il s’inscrit dans le débat actuel sur les études de genre mais il dépasse la controverse et l’objective en traitant celles-ci dans leur dimension historique, épistémologique et pédagogique. Nous espérons provoquer avec ce dossier une prise de conscience et une réflexion sur le sens, la portée et l’importance des études de genre qui révolutionnent à bien des égards les études et la recherche en sciences humaines et sociales. Les auteur(e)s ont conscience que ce dossier, au-delà de ses apports et des perspectives qu’il ouvre, peut également provoquer des résistances. Le débat est ouvert dans la mesure où il saura préserver cette dimension universitaire qui permet de surmonter les simples réactions passionnelles.

Quand ce numéro sortira, les élections fédérales auront eu lieu en Allemagne. Notre numéro de fin d’année tentera un bilan de l’ère Merkel 2005-2021) qui a connu deux formes de coalition de gouvernement – trois grandes coalitions entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates (2005- 2009,  2013-2017 et depuis 2017) et, entre deux, une coalition chrétiens-démocrates – libéraux (2009-2013) – et a échoué dans sa tentative d’expérimenter en 2017 une coalition aux couleurs de la Jamaïque (CDU-CSU + Verts + FDP). Il fera une première analyse des résultats des élections pour vérifier quelle coalition de gouvernement sera susceptible de s’imposer et avec quelles perspectives. La sortie de notre numéro de fin d’année sera conditionnée par l’actualité.

Jérôme Vaillant, rédacteur en chef et Délégué régional de l’AFDMA pour les Hauts de France

 

Notes du Cerfa, Ifri, n° 165, juillet 2021

« La coopération allemande pour le développement : vers une évolution géopolitique ? Histoire récente, tendances actuelles et perspectives d’avenir »

Manfred Öhm

Après les années Merkel, la coopération allemande pour le développement devrait selon toute vraisemblance prendre une orientation plus géopolitique. Cette tendance se dessine d’ores et déjà dans divers textes récemment adoptés en Allemagne, tels que les lignes directrices portant sur la future politique dans la région indopacifique, ainsi que dans le soutien allemand à l’ambition géopolitique de la Commission européenne.

Comme l’Allemagne représente un acteur majeur de la coopération internationale pour le développement, du moins au regard du montant de son aide publique au développement (APD), l’évolution future de sa politique de coopération revêt une grande importance pour ses partenaires politiques comme pour ses interlocuteurs internationaux en matière de développement.

La coopération allemande pour le développement a récemment connu des changements significatifs liés à la crise migratoire ainsi qu’au renforcement du rôle occupé par le secteur privé. Plusieurs initiatives politiques allemandes telles que le Pacte du G20 pour l’Afrique (Compact with Africa) illustrent ces tendances ; elles témoignent également de la nette focalisation de la coopération allemande pour le développement sur le continent africain. La réforme BMZ 2030 du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung – BMZ) souligne l’ambition de cette coopération et sa pertinence au regard des tendances qui se profilent actuellement au niveau international.

Le prochain gouvernement allemand devra clarifier la relation entre la coopération allemande pour le développement et les approches conjointes adoptées au niveau européen dans ce domaine. L’Allemagne est, de manière générale, favorable à la politisation de la coopération pour le développement et à une réflexion davantage orientée vers la géopolitique au niveau européen. Mais, en pratique, d’autres priorités politiques, telles que la relation franco-allemande vient régulièrement modérer son soutien à l’élaboration conjointe de politiques européennes ; sa position vis-à-vis de la région du Sahel en est une illustration.

Le propos de cet article est de faire valoir que la coopération allemande pour le développement, sous un gouvernement post-Merkel, devra acquérir une nouvelle légitimité et que, par conséquent, les responsables politiques allemands gagneraient à examiner les enjeux au-delà des seules considérations géopolitiques. Si l’on ne peut guère s’attendre à des réflexions innovantes de la part des partis qui composeront la nouvelle coalition gouvernementale – y compris, probablement, avec le participation du parti des Verts –, la coopération pour le développement sera remise en question par les populistes de droite. La conjoncture offre toutefois la possibilité de conjuguer la réflexion géostratégique avec une coopération pour le développement plus ambitieuse s’appuyant sur l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Manfred Öhm, occupe actuellement le poste de responsable adjoint des finances et de l’organisation de la Fondation Friedrich Ebert (FES).

Vous trouverez cette publication sur le site du Cerfa

Manifestations franco-allemandes

La Maison Heinrich Heine,

Cité internationale universitaire de Paris, 27c bd Jourdan, 75014 Paris, reprend son programme de manifestations culturelles  en « présentiel »ou en « hybride ».
Pour un aperçu complet, voir www.maison-heinrich-heine.org.

Veuillez noter que pour tous les événements, le passe sanitaire sera contrôlé à l’entrée. Le port du masque reste obligatoire dans tous les espaces publics de la Maison.

Quelques extraits de ce programme :

« Angela Merkel, portrait d’une époque »

Conférence-débat,  jeudi 7 octobre  de 19h30 à 21h00

Angela Merkel a profondément marqué l’Allemagne. Ce que l’on retiendra surtout d’elle, c’est son pragmatisme et la pondération avec laquelle elle a dirigé le pays à travers les crises. Les décisions marquantes de son mandat, comme l’abolition du service militaire obligatoire, la sortie du nucléaire, le « mariage pour tous » ou l‘accueil des réfugiés syriens en 2015, étaient loin de faire l’unanimité au sein de son parti. Quel bilan peut-on tirer de ses 16 ans au pouvoir – pour l’Allemagne, pour l’Europe et pour les relations franco-allemandes ? Dans Die Kanzlerin. Porträt einer Epoche (Rowohlt 2021), Ursula Weidenfeld analyse le mode de gouvernance d’Angela Merkel et les grands changements survenus au cours de son mandat.

Avec Ursula Weidenfeld, journaliste et publiciste.

Christian Lequesne, politologue, professeur à Sciences Po Paris.

Britta Sandberg (mod.), correspondante du Spiegel à Paris.

Traduction simultanée, inscription conseillée.

 

« La transition vers la démocratie dans l’Allemagne réunifiée, un succès ? »

Table ronde hybride mardi 12 octobre de 19h30 à 21h00

dans le cadre du cycle Oser la démocratie ! Participation politique en Allemagne au 20ème siècle, en coopération avec l’Institut historique allemand Paris (IHAP), sous le haut patronage de S.E.M. l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en France

Avec la réunification allemande, l’Allemagne de l’Est reprend l’ordre constitutionnel ouest-allemand. La démocratisation semble accomplie avec les premières élections libres en 1990. Mais qu’en est-il de la démocratie allemande après la Wende et la réunification ? Aux défis de la transformation – parfois douloureuse – vers une société postindustrielle s’ajoutent des mutations majeures (mondialisation, intégration européenne, crises financières mondiales…). Comment la société civile réagit-elle à ces multiples défis ? Quelles dynamiques démocratiques (ou anti-démocratiques) apparaissent au sein mais aussi en dehors des institutions représentatives ? Qu’advient-il des « perdants » de la réunification et des transformations en général ? En partant de la réunification et des bouleversements dans les nouveaux Länder, ces questions sont toujours d’actualité – et ce pour l’ensemble de l’Allemagne.

Ilko-Sascha Kowalczuk, auteur de « die Übernahme. Wie Ostdeutschland Teil der Bundesrepublik wurde. »

Kerstin Brückweh, professeure à la Beuth Hochschule für Technik, Berlin

Hélène Miard-Delacroix, professeure d’histoire et de civilisation de l’Allemagne contemporaine à Sorbonne Université. Déléguée régionale de l’AFDMA pour Paris et l’Île-de-France.

Emmanuel Droit (mod), professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Strasbourg.

 

Infos pratiques

La table ronde aura lieu en présentiel, dans la salle Alfred Grosser, et en ligne, sur l’application Zoom.

Pour participer à la rencontre en présentiel, nous vous conseillons de vous inscrire via le formulaire disponible ci-contre. Vous pouvez également écrire à accueil@maison-heinrich-heine.org.
Pour participer à la rencontre en ligne, veuillez vous inscrire directement sur Zoom en suivant ce lien : cliquez ici
Vous recevrez ensuite un mail de confirmation avec le lien de connexion à la salle virtuelle.
Il est nécessaire de télécharger l’application pour avoir accès à la traduction simultanée et poser vos questions.

« Quelle politique de sécurité et de défense pour l’Europe »

Table ronde hybride jeudi 9 décembre 2021 à 19h30.

La défense européenne est une priorité d’Emmanuel Macron, tandis que l’Allemagne semble beaucoup plus réservée. Où en est l’Europe de la défense aujourd’hui ? Quelles sont les différentes visions en matière de sécurité et de défense ainsi qu’en termes de coopération stratégique ? Quel avenir pour les relations franco-allemandes dans le domaine de la sécurité et de la défense européenne à la lumière de la nouvelle configuration politique en Allemagne ?

Avec Anne Bauer, grand reporter aux Echos.

Michel Cabirol, rédacteur en chef à la Tribune.

Ronja Kempin, chercheuse à la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP).

Detlef Puhl, ancien journaliste et ancien conseiller à l’OTAN.

David Capitant (mod.), professeur de droit public à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Président de l’ARRI.

En coopération avec l’ARRI et Boulevard Extérieur, observatoire de la vie politique internationale.

 

65ème congrès FAFA / VDFG du 14 au 17 octobre 2021
à St Brieuc

Les inscriptions sont ouvertes pour le grand rendez-vous annuel de la société civile franco-allemande, organisé par la Fédération des Associations Franco-Allemandes pour l’Europe (FAFA) et la Vereinigung des Deutsch-Französischen Gesellschaften (VDFG).

Un évènement-clef de la coopération et de l’amitié franco-allemande.

Des ateliers, des conférences en présence de nombreuses personnalités de nos deux pays.

Pour plus de renseignements, s’adresser à :

FAFA pour l’Europe

2, rue Henri IV

78100 St Germain en Laye

www.fafapourleurope.fr

Tél : 0643370579

Mail : contact@fafapourleurope.fr

 

La vie de l’AFDMA

 

En raison de la crise sanitaire, la Fondation Goethe ne pourra pas nous recevoir à Klingenthal cette année.

Une réunion dématérialisée  du Bureau et des Délégués régionaux aura lieu le 20 octobre 2021 de 10h à 12h.

L’assemblée générale, également dématérialisée et limitée aux questions statutaires, aura lieu le 27 octobre de 10h à 12h.

En espérant que notre association pourra reprendre une vie normale, « en présentiel », en 2022.

Site internet www.afdma.fr

Le site internet est régulièrement mis à jour avec des articles d’actualité, souvent rédigés par nos membres, sur l’Allemagne et les relations entre nos deux pays dans le contexte de l’Europe.

Page « facebook » de l’AFDMA

Pour mémoire : En plus du site internet «www.afdma.fr », nous disposons d’un outil de communication supplémentaire sous la forme d’une page « facebook », sous l’appellation « Association Française des Décorés du Mérite Allemand ».

Cette page est aussi régulièrement mise à jour et comprend, conformément à la mission de l’AFDMA, des informations sur la coopération franco-allemande, sur l’Allemagne et sur l’Europe. Elle permet une interactivité.

Venez nombreux la visiter et nous faire part de vos avis sur les sujets abordés.

APPEL / RAPPEL

La vie de l’AFDMA, ce sont aussi les cotisations de ses membres et de ses amis.

Pensez à la régler pour 2021 !

Le montant a été fixé pour les membres à 35€, et à 25€ pour les amis en 2021, à adresser par chèque à notre trésorier, Bernard Lallement, 142 rue Boucicaut, 92260 Fontenay aux Roses.

Pour tout virement, voici les coordonnées bancaires de l’AFDMA :

Compte n° 08231147386 auprès de la Caisse d’Epargne d’Île-de-France

IBAN : FR76 1751 5900 0008 2311 4738 636.

Merci de soutenir notre engagement .