Dans les coulisses de deux Sommets franco-allemands

Dans les coulisses de deux sommets franco-allemands en 1984 et 1985

Par Cyrille Schott

(Extraits de ses carnets)

 Le sommet franco-allemand de Rambouillet en mai 1984

Le 43ème  sommet franco-allemand va se tenir ce mardi 29 mai 1984 au château de Rambouillet. En tant que conseiller technique responsable des résidences présidentielles, j’ai contribué à sa bonne organisation. François Mitterrand et Kohl vont dormir sur place, avec leurs accompagnateurs. Ce lundi 28 mai 1984, en soirée, ils prennent ensemble le café dans le salon du Conseil du château.

Une trentaine de personnes sont réunies autour d’eux. Entre autres, Hans-Dietrich Genscher, FDP, le vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères, Otto Graf Lambsdorf, FDP, le ministre fédéral de l’Economie, Pierre Mauroy, le Premier Ministre, Edith Cresson, la ministre du commerce extérieur et du tourisme (qui porte une superbe robe rouge et noire et qui parle un anglais très distingué), Claude Cheysson, le ministre de Relations extérieures, Roland Dumas, le ministre délégué aux affaires européennes,  Louis Mexandeau, le ministre des P.T.T., Jean-Louis Bianco, le secrétaire général de l’Elysée, Jacques Attali, le conseiller spécial, Michel Vauzelle, le porte-parole de la présidence de la République, Hubert Védrine, le conseiller diplomatique.

Le Président est assis sur le fauteuil jaune, le chancelier à sa gauche, Edith Cresson à sa droite. Il devise brillamment, de façon détendue, mais assurée. Il préside, en chef incontesté des Français. Les ministres l’écoutent religieusement, nul ne l’interrompt. Tout juste, Dumas se permet-il de préciser le pourcentage, 88 %, de la contribution britannique au budget communautaire que représenteraient les remboursements tels que demandés par Margareth Thatcher. Quant à Cheysson, il s’autorise à réagir, un tout petit peu, lorsque le Président le « chahute. » Mitterrand parle en souverain, en chef d’Etat de l’un des principaux pays de la communauté européenne. Helmut Kohl s’exprime beaucoup moins, sur un ton posé, d’une voix basse. Il est plus massif, mais moins à l’aise que Mitterrand. Il n’a pas son autorité sur les ministres de son gouvernement. Il représente un pays divisé. Il m’arrive de songer que c’est le provincial rhénan face au souverain du pays des lumières.

Mitterrand parle de la nécessité de progresser dans l’unité européenne et de développer la défense commune. Il juge l’opinion française non pacifiste, mais passive, car elle sait que le pays dispose de la bombe, ce qui lui semble tout régler. Il s’arrête longuement sur l’accord conclu avec des hommes d’affaires américains, au sujet d’un satellite de télévision, par le Luxembourg, « pays insignifiant », « européen par vocation. » Ce qui intéresse les Américains, affirme-t-il, ce n’est pas l’espace du Luxembourg – « ils ne savent même pas où c’est » -, mais l’espace de la France et de l’Allemagne. Si cela se fait, c’est très grave pour la construction européenne, car l’Europe deviendra alors « une colonie américaine. » Kohl réagit vaguement et mollement.

Le Président évoque aussi les demandes de « Madame Thatcher », le blocage du dossier pour un an, sinon plus, s’il ne se règle pas d’ici le mois de juin. Le Chancelier partage sa préoccupation.

Le chef de l’Etat envoie une pique à Cheysson : «  J’ai un ministre à qui j’ai souvent dit qu’il savait tout faire sauf de la diplomatie ! » Il pose la question : «  Y-a-t-il une différence entre les relations extérieures et la diplomatie ? » et y répond : « Oui ! Pour les relations extérieures, il ne faut pas être très malin. »

Kohl, en levant la séance, émet le souhait que le sommet se termine à temps, car il faut qu’il rentre en Allemagne pour examiner comment « combattre le socialisme. »

L’atmosphère est marquée par la cordialité, à cette nuance près, me semble-t-il, que le Chancelier reste sur une certaine réserve à la veille des élections européennes : pas de cadeau inutile aux socialistes français !

Le sommet de Rambouillet va toutefois être à l’origine de l’un des symboles puissants de l’amitié franco-allemande, puisque va y être décidée la rencontre du 22 septembre 1984 à Verdun. C’est lors de cette rencontre que va surgir l’iconique « geste de Verdun », Mitterrand et Kohl se prenant la main lors de la cérémonie en l’honneur des victimes de la Première guerre mondiale à l’ossuaire de Douaumont.

 

Les entretiens Mitterrand-Kohl au fort de Brégançon en août 1985

Mercredi 21 août 1985

J’ai en charge l’organisation des entretiens entre François Mitterrand et Helmut Kohl samedi 24 août à Brégançon. Cela parait assez simple : arrivée à la base aérienne d’Hyères ; entretiens au fort ; promenade en mer et sur l’île de Port-Cros ; retour à Hyères et départ des deux dirigeants. En réalité, comme pour tout déplacement présidentiel, il faut penser à une foule de détails, faire « manœuvrer » une quantité de services. Lundi dernier, 12 août, je me suis rendu sur place avec une mission préparatoire de dix personnes et ai passé ma journée, accompagné d’une cohorte de responsables civils et militaires, avec le préfet du Var et un amiral adjoint du préfet maritime de Toulon.

Le Président m’a téléphoné trois fois déjà pour répondre à mes notes et me donner ses directives. Ses idées sont précises au sujet de ces entretiens, qui seront un authentique tête à tête entre lui et le chancelier Kohl. Il a son idée aussi quant au déjeuner. Il veut, m’a-t-il dit hier soir, servir une bouillabaisse à son invité. On lui aurait parlé d’un excellent restaurateur près de Brégançon…mais il ne sait pas le nom de ce chef cuisinier ni qui lui en a parlé. Bref, je suis  « plongé » dans la bouillabaisse !… Le Président m’a quand même précisé que Pierre Merli, le maire d’Antibes, Gaston Defferre ou Françoise Fabius pourraient l’avoir entretenu de ce grave sujet. J’ai entrepris Defferre à la sortie du conseil de ministres : ce n’est pas lui qui a parlé de bouillabaisse… mais, bien sûr, la meilleure est celle de Marseille et il est tout disposé à me donner les coordonnées d’un cuistot de qualité. Merli, que j’ai joint au téléphone, a recommandé à son ami François un restaurant tenu par, me dit-il, l’un de ses « sujets », Sordello, qui dirige « la maison de Bacon » au cap d’Antibes et qui est tout prêt à faire la cuisine samedi à Brégançon. Je le signale au Président. Celui-ci aurait toutefois entendu parler d’un restaurant plus proche de la résidence présidentielle. Par qui ? Où ? Mystère…Françoise Fabius, que je ne parviens pas à joindre, ne peut m’aider à quitter l’obscurité. J’en suis là…Pour en sortir, j’ai proposé à Mitterrand de retenir Sordello. J’attends sa réponse.

Lors de son dernier coup de fil, il m’a demandé ce qu’il y avait de neuf à l’Elysée. Interrogation embarrassante. Dans mon domaine, ce sont les entretiens Mitterrand-Kohl. Les questions brûlantes de Greenpeace et de la Nouvelle Calédonie sont suivis assidûment par d’autres conseillers, surtout Gilles Ménage et Michel Charasse. Je ne puis m’exprimer à leur sujet. J’ai néanmoins apporté ma contribution au dossier épineux de Greenpeace, puisque dimanche, j’étais de permanence lorsque fut diffusé aux armées l’ordre du Président de la République, chef des armées, « d’interdire au besoin par la force toute entrée non autorisée dans les eaux territoriales françaises et l’espace aérien français des atolls polynésiens de Mururoa et Fangataufa… », ordre rappelant que « les essais nucléaires français dans le Pacifique continueront autant qu’il sera jugé nécessaire pour la défense du pays par les autorités françaises et elles seules. » Hubert Védrine, que j’ai relayé à la permanence à 18h, au lieu de 20h., m’a remis cette directive avant de sauter dans sa voiture pour attraper le train de son retour en vacances. Il m’a précisé qu’il fallait la rendre publique à 19h10 et faire un commentaire « off-non sourcé » à la presse. Avec Isaline de Comarmond du service de presse, j’ai fait le nécessaire et, le soir même, aux informations télévisées, la directive a été annoncée en bonne place, avec le commentaire souhaité. Le lendemain, les journaux y ont consacré la première page. Charles Hernu, le ministre de la Défense, que j’ai eu plusieurs fois en ligne, s’est chargé de diffuser l’ordre aux différents échelons de la hiérarchie militaire.

Jeudi 22 août 1985

Pour la bouillabaisse, c’est réglé. Le Président est d’accord pour Sordello et m’a prié de faire au mieux…

Samedi 24 août 1985

Le ciel est gris ce matin à Paris, lorsque je monte à Orly dans le Mystère 20 du GLAM, qui va me transporter, avec dix autres personnes, à Hyères. Là, le temps est splendide. A midi moins dix, l’avion de Mitterrand, qui vient de Biarritz, atterrit. Le préfet du Var, Ivan Barbot, le préfet maritime, l’amiral Claude Gagliardi, le commandant de la base aéronavale, le maire d’Hyères, Léopold Ritondale, accueillent le Président à sa descente d’avion. Après quelques minutes passées dans le bureau du commandant de la base, l’atterrissage de l’appareil du chancelier est annoncé. Le Président l’attend, seul, au pied de la passerelle, le salue et lui fait passer en revue un peloton de marins, qui rend les honneurs, puis le fait arrêter devant les autorités civiles et militaires présentes, ainsi que devant ses collaborateurs.

Kohl affiche un air serein, malgré les ennuis qui l’assaillent à la suite des affaires d’espionnage qui ont éclaté dans son pays ces derniers jours. Il converse avec l’amiral Gagliardi, à qui il demande notamment quel est le commandement le plus intéressant, de Toulon ou de Brest. L’amiral s’en tire bien, en mettant l’accent sur la mission différente de chacune des forces navales dépendant de ces commandements et en rappelant qu’il a été nommé par le Président de la République. Kohl relève ses talents de « diplomate ». Mitterrand a l’air satisfait de la prestation de son amiral et me dit que, tout compte fait, l’on pourrait le faire monter dans l’une des deux vedettes qui iront de Brégançon à Port-Cros. Il ajoute cependant : « dans la deuxième. » Initialement, il avait été prévu, ce que Mitterrand ignore probablement, que l’amiral accueillerait le Président sur la vedette présidentielle et participerait à la croisière sur ce bâtiment. Le chef de l’Etat dit quelques mots au militaire de son souhait et l’invite à se rapprocher de moi pour la mise en œuvre.

Mitterrand et Kohl prennent place dans un hélicoptère Dauphin et survolent les îles au large du littoral avant de se poser sur l’aire aménagée au pied du fort. Moi-même, je m’envole à bord d’un Puma, avec Michel Vauzelle, Elisabeth Normand, Brigitte Sauzay, l’interprète, et les deux accompagnateurs du chancelier, Friedhelm Ost, le porte-parole du gouvernement fédéral, et Neuer, le chef de cabinet. A leur arrivée, les deux dirigeants rejoignent leur chambre, pour se reposer quelques instants, puis se prêtent à une séance de photos avec les journalistes, à l’extérieur du fort, sur fond de mer et de ciel bleus. Les images sont très belles. Le Président raconte au chancelier l’histoire de la résidence présidentielle de Brégançon et souligne que lui-même ne s’y est rendu que très peu. Il est vrai que ce n’est que la troisième fois. A midi moins cinq (le président m’a demandé l’heure), les deux gouvernants commencent leur entretien, en strict tête à tête, avec leur seuls interprètes. A midi trente, je les rejoins et les conduis dans la salle  à manger, où la table ronde a été dressée devant une fenêtre offrant une vue sublime sur la Méditerranée. Les deux hommes mangent de bon appétit et reprennent de la bouillabaisse, qui est excellente. Je la goûte à une table voisine, avec Vauzelle, les collaborateurs du chancelier, l’adjoint du commandant militaire de l’Elysée, l’aide de camp, le médecin et trois journalistes privilégiés. Au café, le Président m’invite, avec Vauzelle et les deux Allemands, à les rejoindre. Henri Delon, le maire de Bormes-les Mimosas, la commune sur laquelle est située le fort, a également été convié.

Les entretiens reprennent. A 16 heures, Gaston et Edmonde Deferre, que le Président à invités à la promenade sur l’île de Port-Cros, arrivent au fort. Je les accueille au portail et les dirige vers le hall d’entrée, où Kohl est déjà prêt et attend « François », remonté dans sa chambre. Une discussion amicale s’engage avec les Defferre. Les interprètes ne sont pas là. Je les supplée, traduisant en français les paroles de Kohl et en allemand celles des Defferre. Le premier rappelle qu’il était  encore en culottes courtes alors que Defferre déjà était maire de Marseille. Quand « François » descend l’escalier, il rebondit sur la remarque de « Helmut » et, sous forme de boutade, lui dit que Defferre est le « plus jeune maire de France. » Edmonde a abordé des sujets écologiques avec le chancelier et parle des « pluies acides. » Ne connaissant pas l’équivalent allemand, je cherche dans ma tête une façon de rendre l’expression. A ce moment, s’élève derrière moi une voix qui reprend le fil de la traduction et évoque les saure Regen. Sauvé ! C’est Brigitte Sauzay, l’interprète, qui descend l’escalier et renoue avec son excellent service. Kohl soutient que la France sera immanquablement touchée dans quelques années par ces pluies acides. Il évoque aussi ses vacances en Autriche près d’un lac dans les environs de Salzbourg. Edmonde Charles Roux, qui, de façon générale, aime bien parsemer son discours de mots allemands, comprend un peu cette langue, sans pouvoir néanmoins y soutenir une conversation. Le chancelier aura l’élégance à Port-Cros de lui déclarer qu’elle se débrouille très bien, elle réagissant par une mimique faussement modeste. Toujours galant, il ajoutera qu’elle comprend tout ce qu’elle veut comprendre.

Mitterrand et Kohl descendent en voiture du fort vers l’embarcadère, où les attend une vedette de la marine nationale arborant le pavillon aux armes du chef de l’Etat. Nous ne sommes que quelques-uns à pouvoir embarquer avec eux : Vauzelle, l’aide de camp, un agent de la sécurité, les deux compagnons de Kohl, moi-même, outre les interprètes et le couple Defferre, qui se tiennent  à la poupe avec les deux hommes d’Etat. A un moment, Gaston Defferre me rejoint à la proue. Nous bavardons. Je lui confie mon admiration pour son œuvre, qui lui vaudra de tenir sa place dans l’histoire de la nation : la loi cadre Defferre de 1956, qui annonce la décolonisation de l’Afrique ; les lois de décentralisation de 1982, qui constituent la plus importante réforme du gouvernement local en France depuis Bonaparte. Je suis frappé par sa vivacité d’esprit et sa fraicheur, qui contrastent avec la « fatigue » qui parait marquer tant de ses interventions publiques. La brève croisière en rade d’Hyères est pleine d’agréments : l’onde est parfaite, le ciel superbe ; de petites embarcations nous accompagnent, leurs passagers adressant des signes d’amitié aux deux dirigeants.

Trois quarts d’heure après le départ, nous débarquons sur l’île de Port-Cros. Aussitôt le pied posé sur terre, le Président me signifie que, lorsqu’ils sont photographiés ou filmés, il ne veut avoir personne derrière lui et le chancelier. La meute des journalistes et photographes est rassemblée sur le débarcadère et les deux hommes ont convenu de faire une brève déclaration. Mitterrand, conseillé par ses spécialistes en communication, ne veut pas dans son dos de présence susceptible de gâcher l’image. Lorsqu’il commence sa déclaration, l’espace n’est pas dégagé : interprète, attachée de presse, agent de sécurité, Paul Guimard…peuplent le paysage. Il me répète sèchement qu’il ne veut personne derrière lui. Je fais de mon mieux ; ce n’est pas facile. Je surprends le regard présidentiel observant sévèrement mon entreprise.

Mitterrand s’exprime brièvement, en soulignant « que c’est véritablement une rencontre de caractère personnel » et en mettant en lumière les « relations personnelles confiantes » avec Kohl. Il précise qu’ils ont « parlé des relations Est-Ouest », des « problèmes de sécurité », « de la Communauté européenne et des différents développements européens possibles, notamment Eurêka », de « l’avion de combat européen. » Il annonce la mise en place d’un « téléphone direct et protégé » entre Paris et Bonn. Kohl est encore plus laconique.

Après les déclarations, nous quittons le quai. Nouvel énervement de Mitterrand, qui veut être seul avec son hôte dans la promenade de bord de mer jusqu’au fort de l’Estissac. Les journalistes sont écartés, pas assez vite à son gré. J’en éloigne moi-même quelques-uns et croise un regard complice. Un ou deux photographes ont toutefois réussi à se poster sur le chemin de la promenade. Mitterrand réclame le préfet : « Où est M. Barbot ? » Je m’avance et lui dis maladroitement : « Je crois que c’est un membre de l’équipe Magoudi-Azoulay, pour laquelle vous avez accepté un traitement spécial… » Au demeurant, c’est faux. Il me reprend d’un ton sans réplique : « C’est un manquement grave à mes consignes ! »

Ces incidents s’avèrent cependant mineurs. La visite à Port-Cros est placée sous le signe d’une ambiance détendue, dans la complicité des deux dirigeants. Arrivés au fort, ils le visitent rapidement et y prennent un rafraîchissement. Mitterrand écarte, au bénéfice d’un simple verre d’eau, un jus de fruit, dont on ne peut lui assurer le caractère naturel. L’image des deux, assis sur un banc de pierre contre le mur du vieux fort, est simple et lumineuse.

Le retour au port s’effectue en méhari, puis les hélicoptères ramènent tout le monde à la base aéronavale d’Hyères, d’où le chancelier, puis le président s’envolent. Mitterrand a l’air satisfait de sa journée. J’ai trouvé Kohl, dont le contact est simple et direct, calme, placide, mais déterminé, comme savent l’être les Allemands du sud. Il va faire appeler l’Elysée le lendemain pour remercier de l’excellente organisation.

Kohl parti, l’amiral Gagliardi nous convie dans le bureau du commandant de la base à prendre un ultime rafraichissement, en attendant l’hélicoptère des Defferre et le mystère 20 qui va nous ramener dans la capitale. Alors, Edmonde Charles-Roux : «  Kohl… il est gentil, sympathique…agréable… mais, comment dirais-je, il est vraiment TRES allemand ! », le tout dit sur un ton TRES parisien et « France, pays des lumières » !

Cyrille Schott, ancien Préfet de Région, ancien directeur de l’Institut National de Hautes études de la Justice et de la Sécurité, délégué de l’AFDMA pour l’Alsace, a été conseiller du Président Mitterrand lors de son 1er mandat.