Lettre d’information n°38. Avril 2019.

LA LETTRE D’INFORMATION

                   sur les relations franco-allemandes et l’Allemagne

 

 

N° 38. Avril 2019

Responsable de la rédaction : Bernard Viale

Délégué à  la « Communication »

 

 

Le mot du Président

 

Ce début d’année a été particulièrement riche pour les relations entre nos deux pays, avec en point d’orgue le nouveau Traité franco-allemand signé le 22 janvier à Aix la Chapelle. Ce Traité prévoit un élargissement et un approfondissement de la coopération franco-allemande dans de nombreux domaines. Il est la marque de la volonté des dirigeants de nos deux pays de renforcer notre « communauté de destin ».

Les propositions du Président Macron en prélude à la campagne des élections européennes n’ont cependant pas suscité l’enthousiasme espéré en Allemagne. Elles ont certes été saluées par divers membres du gouvernement, mais la réaction d’Annegret Kamp-Karrenbauer, Présidente de la CDU et donnée par certains comme successeuse d’Angela Merkel, ont été plutôt mitigées. Tout récemment, des divergences franco-allemandes sont apparues quant au report de la date du Brexit. L’élection du futur Président du Parlement européen, pour lesquels nos deux pays auront vraisemblablement des candidats différents (Manfred Weber, CSU et Michel Barnier), constituera un nouvel épisode de notre compétition au sein de notre coopération. Les sujets de discussion ne manquent pas, c’est le quotidien de nos relations, par delà les phases « incantatoires » faisant ressortir leur qualité.

A quelques semaines des élections européennes, je voudrais cependant insister sur ce rendez-vous particulièrement important pour notre avenir.

Il faut en être conscient : sans Europe, nous ne compterons plus dans le monde de demain.

Avec l’Europe, nous pouvons continuer à jouer un rôle à la hauteur de notre histoire et de notre ambition.

Etre Européen, c’est être acteur, au sein d’une communauté tournée vers l’avenir, face aux puissances en présence ou en devenir d’Amérique, d’Asie et d’Afrique.

Cet avenir n’existe pas sans un lien franco-allemand étroit et rien ne remplace le franco-allemand pour renforcer l’Europe.

Quels que soient les hauts et les bas, la relation franco-allemande est toujours demeurée structurante pour l’Europe. L’AFDMA y contribue par l’engagement quotidien de ses membres en faveur d’une Europe des citoyens d’autant plus nécessaire face aux velléités de repli d’un nombre croissant d’entre eux.

Dans ce nouveau monde qui émerge, l’Europe n’est pas un luxe : elle est une nécessité.

Général (2s) Bertrand Louis Pflimlin

Président

 

Sommaire :

–          Le mot du Président

–          P.2 : Publications :

–          La transition énergétique en Allemagne.

–          P.5 : La défense de l’Europe.

–          P 8 : Sommaire « d’Allemagne d’aujourd’hui »

–          P.9 : Les manifestations franco-allemandes

–          P.12 : La vie de l’AFDMA

 

 

Publications

 

 

La transition énergétique en Allemagne,

un dossier dirigé par Brigitte Lestrade et Anne Salles et publié

 dans le dernier n° d’Allemagne d’aujourd’hui

 

 

Editorial introductif : La transition énergétique allemande : un pas en avant, deux pas en arrière ?

 

Depuis la tenue de la COP 21 à Paris en 2015, la thématique de la protection du climat et, corollairement, celle du développement des énergies renouvelables ne quittent plus l’agenda des puissants dans le monde et leur reflet dans les médias, que ce soit pour prendre leurs distances, comme le fait le président américain en quittant l’Accord de Paris ou pour renforcer sa domination dans la production de panneaux photovoltaïques, comme c’est le cas pour la Chine. Dans la plupart des pays au monde se développe l’idée que la production de l’énergie doit être repensée dans une perspective de durabilité, comme en témoigne le cas de l’Arabie Saoudite, pourtant premier bénéficiaire des énergies fossiles. Comme de nombreux pays, l’Allemagne s’est engagée à une réduction progressive de ses émissions de gaz à effet de serre. Les objectifs allemands sont même les plus ambitieux de tous les grands pays industrialisés avec une réduction, d’ici à 2050, de 80 à 95 % de ses émissions par rapport à 1990.

Néanmoins, pour l’Allemagne, considérée pendant longtemps, depuis sa brusque sortie du nucléaire, comme le précurseur du tournant énergétique, la situation est complexe. Encore en septembre 2017, Angela Merkel s’était engagée formellement à respecter l’engagement pris dans le cadre de l’accord de coalition de 2013 d’une réduction des gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020, comparé à 1990[1]. Si cet objectif était devenu un enjeu majeur dans les négociations de coalition entamées suite aux élections législatives de septembre 2017 entre le parti CDU-CSU, le parti libéral FDP, et les Verts[2], l’échec des négociations et la reconduction de la grande coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates a changé la donne. Et ce d’autant que les dernières élections au Bundestag ont montré la montée de mouvements politiques réticents en matière de protection de l’environnement, ce qui fait peser une hypothèque sur la volonté de l’Allemagne d’aller de l’avant. De fait, le contrat de coalition conclu en mars 2018 ne mentionne plus l’objectif d’une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, ce qui revient à différer, voire à enterrer le projet. Le terme même de transition énergétique n’apparaît plus dans le sommaire du document – contrairement à celui de 2013 qui lui consacrait un chapitre entier – et est traité, à l’intérieur du sous-chapitre consacré à l’énergie, en moins de trois pages sur les 175 pages que compte le texte. L’accord de coalition montre ainsi par omission que la transition énergétique ne fait pas partie des priorités du nouveau gouvernement. Si les émissions de gaz à effet de serre ont diminué en 2018, comme l’a annoncé le gouvernement avec satisfaction, ce n’est pas dû à sa politique, mais simplement le résultat de l’hiver doux que le pays a connu l’année précédente et qui a permis de réduire la consommation de chauffage et d’électricité[3].

Ce désengagement du gouvernement allemand, tout comme le bilan quelque peu mitigé de la transition énergétique, a suscité des réactions dans la presse, faisant à plus d’une reprise la une des journaux ces derniers mois[4]. Au vu de la complexité de la loi sur les énergies renouvelables dont les incitations ne sont pas les plus pertinentes et tenant compte d’une certaine fatigue des consommateurs qui paient un des prix les plus élevés du monde pour leur électricité, on peut s’interroger sur la faisabilité de la transition énergétique allemande. Ainsi, certains experts estiment que la politique de lutte contre le réchauffement climatique devrait être réformée en profondeur en Allemagne, mais aussi dans le monde[5]. C’est pourquoi ce dossier, qui s’inscrit dans le prolongement des réflexions de la COP 24 qui s’est tenue à Katowice, en Pologne, fin 2018, a pour objectif d’analyser les divers aspects du tournant énergétique de l’Allemagne, ses débuts, ses réalisations et ses problèmes actuels.

Le dossier propose un panorama de la transition énergétique en Allemagne, avant de se pencher dans un second temps sur la question par thème. Il analyse dans l’article introductoire rédigé par Anne SALLES les récentes avancées de la transition énergétique allemande, mais aussi les obstacles politiques et technologiques qui expliquent ce bilan mitigé. Un bilan décevant étroitement lié au poids du charbon et du lignite dans la production d’énergie en Allemagne. Comment néanmoins opérer une sortie du lignite, alors que le gouvernement doit d’abord gérer la sortie du nucléaire prévue pour 2022 ? C’est la question qu’aborde Michèle WEINACHTER dans le deuxième article du dossier. La sortie du lignite divise en effet largement la classe politique. Si les partis politiques s’accordent tous sur l’objectif de la protection du climat, ils divergent en revanche considérablement sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, ce qui se retrouve dans les médias et dans la population dans son ensemble, sujet abordé par Marcel TAMBARIN dans son article sur la perception de la transition énergétique dans l’opinion publique et les médias. Si la population adhère en effet largement au principe de la transition énergétique et à l’objectif de protection du climat, comme en témoigne la mobilisation récente d’élèves en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe[6], sa mise en œuvre peut susciter un certain rejet, ce que montre la levée de boucliers qu’a suscité la question débattue récemment d’une limitation de vitesse sur les autoroutes allemandes[7].

Aussi, malgré le fort investissement – financier notamment – dans la transition énergétique, Jacques MAIRE, ancien PDG de Gaz de France, se demande si on peut considérer l’Allemagne comme un modèle. Et ce d’autant que la question de l’approvisionnement en énergie, qui reste une question clé dans un contexte de sortie du nucléaire et, dans un avenir plus lointain, d’une sortie du lignite, soulève le problème d’une éventuelle dépendance énergétique. Dans un entretien, Marc-Antoine EYL-MAZZEGA, directeur du Centre Energie de l’IFRI, fait le point sur cette question particulièrement sensible. Si le président Trump a ainsi accusé l’Allemagne d’être « prisonnière de la Russie parce qu’elle tire une grande partie de son énergie » de ce pays[8], le président Macron a lui aussi, dernièrement exprimé des réticences au sujet du projet de gazoduc Nord Stream 2, soutenu par Berlin, et qui permet un ravitaillement direct de l’Allemagne par la Russie sans passer par les États d’Europe de l’Est[9].

La transition énergétique constitue par conséquent une question sensible aussi bien en politique extérieure qu’intérieure. Si la classe politique est si divisée sur la question de sa mise en œuvre, c’est aussi en raison de l’impact attendu sur la croissance et notamment les emplois. Car la destruction de l’emploi est souvent avancée comme argument contre la transition énergétique. Néanmoins, de nombreux experts estiment au contraire qu’elle peut devenir un moteur du marché du travail avec la création d’un grand nombre de métiers aux contours aujourd’hui encore flous. Brigitte LESTRADE fait le point sur la question du bilan de la transition énergétique pour l’emploi, question majeure dans le débat sur la fermeture des sites de production de lignite.

Cette question concerne aussi particulièrement le secteur automobile. Quel avenir en effet pour le Diesel ? Si les ventes de véhicules Diesel ont dernièrement diminué, les manifestations récentes de « gilets jaunes » en Allemagne afin de protester contre les interdictions à la circulation de véhicules Diesel dans certaines grandes villes[10] montrent la persistance d’un attachement outre-Rhin au Diesel. Est-ce à dire que l’Affaire Volkswagen n’a pas laissé de traces ? Alois SCHUMACHER revient sur l’histoire de ce scandale qui n’en finit pas et sur son impact sur le secteur automobile, la politique et la société. Si le cas du Bade-Wurtemberg, gouverné par les Verts et capitale de l’automobile, a ainsi montré à quel point il pouvait être difficile de concilier objectifs environnementaux et défense des intérêts de l’industrie automobile, il révèle surtout l’enjeu régional de la transition énergétique. De par la structure fédérale de l’Allemagne, le rôle des Länder prend une toute autre dimension, en particulier dans l’État libre de Bavière. Julien THOREL aborde ainsi la transition énergétique à travers le prisme bavarois, dans une région peu dotée en charbon ou lignite et de ce fait davantage dépendante du nucléaire. La Bavière est aussi une région où l’agriculture garde une place à part, ce qui explique que le ministère de l’Agriculture ait été détenu par des personnalités politiques du parti conservateur bavarois CSU en continu de 2005 à 2018. Or l’agriculture constitue également un levier important de la transition énergétique, comme le montrent Gino BAUDRY et Luis CARVALHO COSTA. Là encore, le gouvernement peine à définir une ligne de conduite claire entre les enjeux de croissance du secteur et les objectifs environnementaux, une situation qui devrait perdurer avec le rachat par le groupe Bayer de l’entreprise Monsanto qui produit le Roundup, un herbicide dont le principe actif est le très controversé glyphosate. Cette reprise n’a pourtant guère suscité d’émotion dans la presse allemande, alors même que Monsanto vient d’être condamné par un tribunal californien à verser 289 millions de dollars à un jardinier atteint d’un cancer attribué à l’utilisation du glyphosate[11], décision, il est vrai, encore contestée à l’heure actuelle.

La transition énergétique se décline ainsi tout particulièrement au niveau régional, mais aussi surtout local. Cécile OBERLÉ se penche sur la mise en œuvre de la transition énergétique dans les zones urbaines, car l’Allemagne est de nouveau souvent citée en exemple en matière d’habitations et de transports zéro émission. Afin de permettre au lecteur de se retrouver dans les méandres du dossier de la transition énergétique en Allemagne, marquée par des avancées et des reculs, le dossier se termine par une chronologie des soixante dernières années, de la crise du charbon des années cinquante à la législation actuelle sur le financement des énergies renouvelables.

Brigitte Lestrade et Anne Salles.

 

 

 

Europe de la guerre, Europe de la paix ?

 

L’Europe est la partie du monde qui est allée au bout, tant de la violence guerrière que de la recherche de la paix.

Par Cyrille Schott, préfet (h.) de région, ex-directeur de l’INHESJ, membre du bureau d’EuroDéfense France.

Délégué régional de l’AFDMA pour le Grand Est (Alsace).

Vous pouvez consulter cet article, publié dans « la Tribune », in extenso sur notre site www.afdma.fr.

 

 

La défense de l’Europe

 

Par le Général Jean Cot

La défense de l’Europe, de son territoire et de ses populations, voilà le bien commun le plus évident pour les citoyens de l’Union européenne (UE). Ce devrait donc être un des thèmes porteurs de la campagne pour les élections européennes de mai 2019.

Problème : ce n’est pas l’UE en tant qu’institution qui a la responsabilité de sa propre défense mais l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) dans laquelle les Etats-Unis sont prépondérants.

Un peu d’histoire. Sortis exsangues de la Deuxième Guerre mondiale, les pays de l’Europe de l’Ouest ne pouvaient que se placer sous la protection des Etats-Unis, face à la formidable menace soviétique. Ils le firent au travers de l’OTAN créée en 1949. Nous devons être reconnaissants aux Etats-Unis pour avoir très largement contribué à gagner la Guerre froide, sans tirer un coup de canon.

Mais nous sommes en 2019. 70 ans après 1949, les risques et menaces se sont diversifiés, mondialisés. Les Etats-Unis en ont tiré les conséquences en retirant la presque totalité de leurs forces du sol européen, donnant la priorité stratégique à l’Asie, leur nouveau défi.

D’autre part, l’UE s’est relevée de ses ruines. Sa richesse globale — son PIB – est aujourd’hui équivalente à celle des Etats-Unis. Il est donc invraisemblable que 500 millions d’Européens de l’UE – j’inclus encore nos amis britanniques ! – dépendent encore à ce point, pour leur défense, de 325 millions d’Américains.

M. Trump dit la même chose, brutalement : les Etats-Unis donnent trop pour la défense des Européens. l’OTAN est une organisation obsolète et, tout autant, l’article 5 de sa charte qui stipule un engagement militaire réciproque en cas d’agression.

Ce serait une grave erreur de penser qu’après Trump, tout rentrera dans l’ordre. Trump ne fait que dire tout haut ce que beaucoup, aux Etats-Unis, pensent tout bas. Je pourrais en donner maints témoignages. J’en retiendrai un, de M.M. Shapiro et Witney, membres éminents d’un important think tank américain, rapporté dans Le Monde du 5 novembre 2009 :

Les Européens entretiennent avec les Etats-Unis une relation infantile et fétichiste, nourrie d’illusions, dont :

– Celle que les intérêts des Américains et les intérêts des Européens sont fondamentalement les mêmes,

– Celle selon laquelle la Sécurité de l’Europe dépend encore de la protection américaine.

Faut-il que nous, Européens, soyons assez sourds et aveugles pour ne pas admettre cette vérité et en tirer les conséquences ? Il est vrai que, depuis le traité de Maastricht de 1992, s’édifie lentement une Politique de Sécurité et de Défense commune (PSDC) de l’UE dont les résultats ne sont pas négligeables :

–          Document de Stratégie européenne de Sécurité et de Défense (SESD),

–          Agence européenne de Défense (AED) pour l’armement,

–          Embryon d’état-major pour les crises civiles et la génération des forces.

–          Coopérations structurées permanentes (CSP).

–          Fond européen de Défense (FED)

 

Pour me limiter à l’essentiel.

Le problème – il est capital – est que cette défense européenne en gestation n’a rien à voir avec la défense de l’Europe définie plus haut. Elle se limite en effet aux missions dites de Petersberg, sous l’égide de l’ONU :

–          Maintien et imposition de la paix

–          Evacuation des ressortissants de l’UE

–          Aide humanitaire, désarmement, coopération.

Voici donc, en résumé, l’invraisemblable paradoxe :

–   L’OTAN a l’exclusivité de la Défense de l’Europe alors que la crédibilité des Etats-Unis, qui la domine de la tête et des épaules, est toujours plus incertaine.

–   L’UE est confinée aux interventions exotiques de Petersberg sans même s’être donné un état-major opérationnel permanent pour les conduire.

Ce paradoxe ne semble pas troubler les autorités politiques et militaires de l’UE, qui l’ont masqué derrière le concept commode de complémentarité, de partage des tâches entre OTAN et UE. En réalité, personne n’est dupe : l’OTAN est un bon alibi pour limiter leur effort de défense. Pourquoi payer davantage pour notre défense, même si, via l’OTAN, nous sommes dépendants des Etats-Unis ?  Cette culture de la soumission aux Etats-Unis est inacceptable.

Je le dis et l’écris depuis vingt-cinq ans, un peu moins seul aujourd’hui : l’OTAN est l’obstacle majeur pour l’édification d’une défense de l’Europe indépendante. C’est pourquoi il faut faire mourir l’OTAN. Le mieux serait que M.Trump en décide lui-même.

L’OTAN morte, les pouvoirs européens seront contraints d’assumer la première de leurs responsabilités régaliennes, la défense du territoire et des populations, et d’y mettre le prix.

La Défense de l’Europe

Dépendance ou Indépendance ?

L’OTAN ou l’armée européenne ?

Ce pourrait-être ma conclusion. J’y ajouterai deux observations :

1 – J’ai lu le livre du général de Villiers « Qu’est-ce qu’un chef ? » De ses propos souverainistes, j’en retiendrai deux :

« L’armée européenne fusionnée est un rêve. Elle pourrait se transformer en    cauchemar. Je crois aux souverainetés nationales, pas à la souveraineté européenne »

« Si l’armée européenne consiste à juxtaposer des forces, à les fusionner, à en faire  des unités de combat aux ordres d’un hypothétique état-major à Bruxelles, je dis IMPOSSIBLE » Les majuscules sont de lui.

Mais, mon général, qu’est-ce donc que l’OTAN sinon un quartier général – le SHAPE – à Bruxelles, des états-majors de corps d’armée multinationaux dont un corps germano-polonais, un corps germano-hollandais, un corps européen à Strasbourg comptant quatre nationalités, un corps de réaction rapide (CRR) français à Lille qui peut accueillir une demi-douzaine de contingents étrangers ?

Ce qui vous convient dans l’OTAN vous serait insupportable dans un cadre européen ? L’armée européenne, ne serait rien d’autre, pour commencer, que l’OTAN sans les Américains. Non pas que nous ne les aimions plus mais tout simplement parce qu’on ne peut plus, on ne doit plus compter sur eux. Eux-mêmes le disent. Dois-je rappeler que nous aurions une armée européenne depuis 1954 si de Gaulle, dans l’opposition, n’en avait sabordé le projet, porté par la France ? J’étais alors à Saint-Cyr- Coëtquidan. J’en fus très triste, comme beaucoup de mes camarades.

2 – Je vais, pour finir, élargir le débat au-delà de la question de la défense de l’Europe. Le choix, aux prochaines élections européennes, se fera entre deux visions inconciliables de l’Europe au mitan de ce siècle. Soit la vision exclusive, souverainiste, nationaliste, arc-boutée sur l’Etat-nation sacralisé : America first – Deutschland über alles – La France d’abord. Soit une vision inclusive, ouverte, humaniste, qui ne tient pas l’Etat-nation  comme le grain ultime de  l’ organisation politique de l’Europe.

Je crois être un bon patriote mais je suis aussi un Européen ardent, un citoyen d’Europe. Aucune contradiction en cela ! Mon Europe est celle de sa devise : « L’unité dans la diversité ». Les Etats-Unis d’Europe, ce n’est pas un gros mot ! C’est la condition nécessaire pour que l’Europe compte demain dans le tiercé des grandes puissances de la planète.

S’UNIR ou S’EFFACER – Les Etats-Unis d’Europe ou les Balkans du monde. Pas besoin de passion pour souscrire à cela. Un peu de raison devrait y suffire.

Général Jean Cot

Ancien commandant de la 1°armée

Ancien commandant de la Forpronu

Membre de l’AFDMA

 

 

Allemagne d’aujourd’hui

    N° 227  janvier – mars  2019

    SOMMAIRE

 

Dossier: La transition énergétique en Allemagne.

Dirigé par Brigitte Lestrade et Anne Salles.

A. Lestrade et A. Salles : La transition énergétique allemande : un pas en avant, deux pas en arrière ? Texte publié en intégralité en page 2.

Partie I. La transition énergétique : quel bilan ?

– A. Salles : La transition énergétique allemande : entre avancées et obstacles.

– M. Weinachter : Sortie du nucléaire – et bientôt du charbon ?

– M. Tambarin : L’opinion allemande face à la transition énergétique.

– J. Maire : « L’Allemagne est riche ». Le tournant énergétique en Allemagne : un exemple à suivre ou une voie à éviter ?

M.-A. Eyl-Mazzega : La dépendance énergétique de l’Allemagne. Entretien conduit par B. Lestrade et A. Salles.

Partie II. La transition énergétique par secteur.

– B. Lestrade : Tournant énergétique et marché de l’emploi.

– A. Schumacher : Le « Dieselgate » une histoire sans fin ? Éléments de réflexion sur l’Affaire Volkswagen.

– J. Thorel : La question épineuse de la sortie du nucléaire en Bavière.

– G. Baudry, L. Carvalho Costa : Les enjeux et leviers d’action pour une transition sociétale, écologique et énergétique dans le secteur agricole allemand.

– C. Oberlé : Tournant énergétique et urbanisme en Allemagne.

Chronologie de la transition énergétique en Allemagne.

Documentation

Le Traité d’Aix-la-Chapelle et l’accord parlementaire franco-allemand Assemblée nationale-Bundestag

L’actualité sociale par B. Lestrade

– M. Floch : Le Goethe-Institut et le cinéma allemand

– C. Hähnel-Mesnard : Du bon côté de l’histoire. À propos des Amnésiques de Géraldine Schwarz

Comptes rendus

Gabriele Padberg-Jeanjean, Deutschland – Grundwissen und mehr. Connaître et comprendre l’Allemagne (D. Herbet) – Anna Kaminsky, Frauen in der DDR (A.-M. Corbin) – Thilo Sarrazin, Feindliche Übernahme. Wie der Islam den Fortschritt behindert und die Gesellschaft bedroht (A.-M. Corbin) – Michel Grunewald, Olivier Dard, Uwe Puschner, Confrontations au national-socialisme en Europe francophone et germanophone. Les libéraux, modérés et européistes. Auseinandersetzungen mit dem Nationalsozialismus im deutsch- und französischsprachigen Europa 1919-1949. Die Liberalen, Modérés und Proeuropäer (A.-M. Corbin).

Notes de lecture de J.-C. François.

Hans Richard Brittnacher, Schauplatz Berlin – Hans Magnus Enzensberger, Eine Handvoll Anekdoten – Alfred Döblin, Text + Kritik, Heft 13/14.

Index des auteurs publiés et des auteurs traités dans Allemagne d’aujourd’hui en 2018

 

 

 

Les manifestations franco-allemandes

 

Exposition : « à la découverte du Cavalier bleu»
 

Pour la première fois en France, le musée de l’Orangerie, à Paris, consacre une monographie aux peintres allemands Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914), piliers du mouvement d’avant-garde Le Cavalier bleu.

C’est une exposition vibrante – de couleurs, de formes, de mouvement, d’imagination. Encore mal connus du public français, ils furent à l’origine avec Wassily Kandinsky de « l’aventure du Cavalier bleu », un mouvement artistique d’avant-garde qui marqua profondément l’histoire de l’art européen malgré sa fulgurance.

Le Bavarois Franz Marc et le Rhénan August Macke avaient beaucoup en commun. Malgré leurs sept ans d’écart, ils possédaient les mêmes références artistiques et une insatiable curiosité pour les peintres français de leur temps : le « maître » Cézanne, Gauguin, Matisse, Delaunay, etc. Ils séjournèrent d’ailleurs l’un comme l’autre à Paris dans les années 1910 pour venir découvrir et rencontrer leurs modèles. Mais c’est à Munich, le 6 janvier 1910, qu’ils firent connaissance.

De passage dans la capitale bavaroise, August Macke venait de découvrir dans une galerie de peinture les toiles de son aîné. Il prit sur le champ l’initiative de lui rendre visite. Une amitié se noua immédiatement, et elle eut rapidement des prolongements artistiques. Les deux hommes, âgés de 23 et 30 ans, en étaient à un moment crucial de leur maturation artistique. Ils devinrent vite les piliers du Cavalier bleu (Der Blaue Reiter), fondé par Marc en 1911 avec Wassily Kandinsky.

L’exposition du musée de l’Orangerie, à voir jusqu’au 17 juin, met l’accent sur l’originalité de ce mouvement dans le contexte effervescent des avant-gardes européennes de l’époque. « Le Cavalier bleu est une étincelle et la figure du cavalier bleu un coup de génie », dit sa commissaire, Cécile Debray.

L’image associe le cheval, animal fétiche des toiles de Marc et le bleu, couleur du ciel et de la spiritualité. Elle fait référence à la tradition médiévale de la chevalerie aussi bien qu’à la légende Saint-Georges, à la lutte contre les arrière-gardes. « Le nom est venu de lui-même » en prenant un café avec le peintre allemand, a rapporté un jour Wassily Kandinsky. « Nous aimions tous les deux le bleu, Marc aimait les chevaux, moi les cavaliers ».

L’aventure d’une amitié dans l’effervescence d’une avant-garde.
L’exposition retrace l’histoire du Cavalier bleu et montre comment Franz Marc et August Macke évoluèrent en son sein. Amis indéfectibles, comme en témoigne leur correspondance, les deux artistes s’influencèrent beaucoup mutuellement. Ils s’orientèrent, quoi que par des chemins différents, vers l’abstraction. Mais, de personnalités très différentes, leurs styles prirent aussi des caractères divergents.

Franz Marc, qui avait renoncé à devenir pasteur pour se consacrer à la peinture, était un théoricien exaltant la nature et réalisant de grands formats. Héritier du romantisme, il appréhendait l’art de manière lyrique, quasi-mystique. Il ne traitait pas la couleur de manière réaliste, s’attachant plutôt à rendre une vibration.

A .Macke, pour sa part, formé aux arts décoratifs, créait une peinture plus intime, formelle et naturaliste. Il inventa un langage pictural coloré, léger, inspiré du quotidien et nourri de multiples influences, des Fauves au futurisme. En 1914, il embarqua ainsi avec Paul Klee et Louis Moilliet pour Tunis. Il en rapporta de magnifiques aquarelles et dessins.

Imprégnés de culture française, Marc et Macke eurent le même destin tragique. Engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale, le premier fut mortellement touché à la tête par un éclat d’obus près de Verdun le 4 mars 1916. Le second avait été tué deux ans plus tôt, en septembre 1914, sur le front de Champagne à Perthes-lès-Hurlus, à l’âge de 27 ans. Ironie du sort, l’exposition qui entend les faire découvrir au public français se déroule au Musée de l’Orangerie auquel Claude Monet avait offert ses « Nymphéas » lors de l’Armistice pour célébrer la paix.

Franz Marc / August Macke. L’aventure du Cavalier bleu
Exposition au Musée de l’Orangerie, à Paris, jusqu’au 17 juin 2019

 

 

 

Prix franco-allemand du journalisme

Le Grand Prix Franco-Allemand des Médias 2019 a été décerné à Beate et Serge Klarsfeld.

Remise du Prix le mercredi 3 juillet 2019 à Radio France à Paris

Trois générations après l’Holocauste, l’antisémitisme renaît en Europe, 74 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’assassinat de millions de Juifs européens et l’infinie souffrance que le national-socialisme a infligée à l’Europe. Dans le même temps, de récents sondages montrent un recul dramatique de ce qu’une partie de la jeune génération sait de l’Holocauste.

Sur cette toile de fond, les membres du Prix Franco-Allemand du Journalisme (PFAJ) ont décidé de remettre à Beate et Serge Klarsfeld le Grand Prix Franco-Allemand des Médias 2019. Le Grand Prix Franco-Allemand des Médias est décerné chaque année à une personnalité ou à une organisation qui s’est particulièrement illustrée en faveur de l’amitié franco-allemande et de l’entente européenne. Parmi les lauréats figurent notamment Simone Veil, Volker Schlöndorff, Tomi Ungerer, Valéry Giscard d’Estaing, Helmut Schmidt, Alfred Grosser, Jean Asselborn, Plantu et l’organisation qu’il a fondée, « Cartooning-for-peace », l’organisation humanitaire SOS-MÉDITERRANÉE ainsi que le Professeur Jürgen Habermas. Ce Prix sera remis le mercredi 3 juillet 2019, en présence, notamment, de Sibyle Veil, Présidente-directrice générale de Radio France.

Le Président du Bureau Directeur du Prix et Président-directeur général de la Saarländische Rundfunk, Monsieur Thomas Kleist, rend hommage en ces termes à ce que ce couple franco-allemand a accompli au cours de sa vie : « Beate et Serge Klarsfeld sont depuis des décennies un modèle pour la lutte contre l’oubli, pour l’humanité et contre un nationalisme qui arbore l’étendard de l’exclusion et de la stigmatisation de ceux qui se réclament d’une autre confession et de ceux qui pensent autrement. »

Selon lui, les images et les informations actuelles relatives à des crimes violents, à des exactions, à des profanations de cimetières et à des insultes proférées à l’encontre de citoyens d’origine juive sèment à la fois un trouble extrêmement profond et une grave inquiétude. « Il est donc impératif d’agir avec fermeté contre tout cela », affirme Thomas Kleist.

De surcroît, là où d’aucuns essaient de remettre en question le consensus démocratique et les principes d’une société ouverte et tolérante en brandissant des théories du complot et en attisant sciemment des ressentiments, la pression sur les médias et sur un journalisme indépendant s’accentue, en règle générale, comme en témoigne le nombre croissant d’agressions à l’encontre de détenteurs d’une carte de presse en marge de manifestations. « Les époux Klarsfeld se sont toujours engagés pour la vérité et pour la justice ; ils se sont toujours tenus au côté des victimes et, sans leur engagement, le travail d’analyse du chapitre le plus sombre de l’histoire allemande se serait déroulé différemment. » D’après M. Kleist, on ne peut que leur en être reconnaissant au regard des évolutions en cours. « La démocratie a besoin de courage civique et Beate Klarsfeld est devenue au fil de sa vie une icône et un symbole du fait que, dans une démocratie bien vivante, l’engagement de chacun est essentiel. »

Le Président du Bureau directeur du Prix Franco-Allemand du Journalisme a souligné ensuite l’importance pour les relations franco-allemandes de l’œuvre à laquelle Beate et Serge Klarsfeld ont consacré leur vie. Ils incarnent tous les deux la réconciliation des peuples, tout particulièrement entre Français et Allemands. « À l’instar d’autres grandes personnalités, ils font partie des architectes de l’Europe actuelle et de l’unité européenne, et c’est pour nous un grand honneur et une grande joie que de pouvoir décerner l’un des prix des médias les plus importants en Europe à ce couple extraordinaire, à ces combattants infatigables pour les droits humains et un vivre-ensemble pacifique. »

Il y a un peu plus de 50 ans, en avril 1968, Beate Klarsfeld s’est soudain fait connaître en Allemagne parce qu’elle avait giflé l’ancien chancelier Kurt-Georg Kiesinger à cause de ses liens avec le régime nazi. Plus tard, elle et son mari, Serge Klarsfeld, ont fait en sorte que Klaus Barbie, l’ancien chef de la Gestapo surnommé « le boucher de Lyon », et d’autres criminels nazis répondent de leurs actes devant la justice.

En outre, les époux Klarsfeld ont publié – en plus de nombreux ouvrages – un livre dans lequel sont recensés tous les noms des 80000 Juifs déportés de France, dont 11000 enfants. Leur « Mémorial des enfants juifs déportés de France » contient les biographies ainsi que des photos et des lettres des victimes à leurs parents, en mémoire des destinées de ces enfants et adolescents et afin de les préserver de l’oubli.

En plus du Grand Prix des Médias, le Prix Franco-Allemand du Journalisme récompense des travaux journalistiques exceptionnels dans cinq catégories en tout (Vidéo, Audio, Écrit, Multimédia et Prix Jeunes Talents).

 

 

Conférences / débats à la Maison Heinrich Heine

Cité universitaire internationale, boulevard Jourdan, Paris 14ème

Extraits du programme

Mardi 4 juin 2019, 19h30.

« Après les élections, où va l’Europe des 27 ? »

Table ronde avec Eric Bonse, Christoph von Marschall et David Capitant (mod.)

Dans le cadre du cycle Europe, en coopération avec l’Université franco-allemande.

Après les élections européennes, l’Euro, le budget, la sécurité et la défense, le rôle de l4europe dans le monde ne sont que quelques-uns des grands enjeux au cœur des institutions européennes. Quelle direction l’Europe peut-elle prendre face au retour des nationalismes ?

Eric Bonse est journaliste et animateur du blog « Lost in Europe ». Christoph Marschall est correspondant diplomatique du quotidien Tageszeitung.

 

Réservations : contact@maison-heinrich-heine.org / tél : 01 44 16 13 00

Le programme est régulièrement mis à jour sur le site www.maison-heinrich-heine.org

 

 

La vie de l’AFDMA

 

Une bonne nouvelle en début d’année :

Promotion du 1er janvier 2019 : M. le Professeur Alfred Grosser, membre de notre association, a été élevé à la dignité de Grand’Croix de la Légion d’Honneur.

Toutes nos meilleures félicitations!

 

 

Les Prix et les Diplômes d’honneur  de l’AFDMA

 

Les lauréats en 2019

 

Diplôme d‘Honneur de l’AFDMA remis à Sarreguemines (Moselle)

Lors de la cérémonie de remise annuelle des diplômes du Département „Gestion Logistique et Transport“ de l‘IUT de Moselle-Est qui réunissait 200 personnes au Casino des Faïenceries à Sarreguemines (Moselle), Nathalie SCHUSTEK, professeure agrégée d’allemand, y servant avec dévouement et efficacité la langue et la Culture allemandes depuis 1994, s’est vu remettre le samedi 2 mars 2019  le diplôme de l’AFDMA des mains de Jean-Marie Fèvre, délégué pour la Lorraine.

Cette cérémonie a eu lieu en présence de Nicole MULLER, vice-présidente de la Région Grand-Est ; François LAVERGNE, vice-président du Conseil départemental de la Moselle; Marc ZINGRAFF, vice-président de la Communauté d’agglomération Sarreguemines-Confluences ; Gilbert PITANCE, président du Conseil de l’IUT de Moselle-Est et Philippe BURG, directeur de cet IUT.

 

Remise de Diplômes d’Honneur à Fribourg

Bernard Lallement, notre trésorier et Président d’honneur de la Fédération des Chorales franco-allemandes, a remis au nom de notre Président, Bertrand Louis Pflimlin, le 24 mars dernier, le Diplôme d’Honneur de l’AFDMA aux cinq récipiendaires suivants, qui s’étaient particulièrement engagés dans la commémoration de la Grande Guerre (à Verdun  et aux Choralies de  Vaison-la-Romaine en 2016, puis à Aurillac le 11 novembre 2018) :

M. Michel Danguiral, Président de la Chorale Franco-Allemande d’Aurillac (“Multiphonie”)
M. Thomas Carre, Chef de chœur de la Chorale Franco-Allemande de Paris
M. Werner Pfaff, Chef du Chœur Franco-Allemand de Strasbourg (“Allegro”)
M. Heinrich Bentemann, Chef du Chœur Franco-Allemand de Munich
M. Thomas Streit, Chef du Chœur Franco-Allemand de Brême.

La cérémonie de remise a eu lieu à Fribourg, dans le cadre de la “Rencontre annuelle des chefs de chœur de la Fédération et de son Assemblée Générale”, regroupant, autour de son Président, M. Erik Cummerwie, et du Bureau de la Fédération,  l’ensemble des Chefs de chœur, des Présidents et des Trésoriers.

Etaient également présents M. Rolf JACKISCH, représentant le Comité local de la FAFA/VDFG, ainsi  que M. Ulrich von KIRCHBAR, Bürgermeister Adjoint à la Culture de Fribourg.

La veille au soir, dans la superbe Herz-Jesu-Kirche de Fribourg absolument comble, la Chorale Franco-Allemande de Fribourg, dirigée  par M. Moritz HERZOG, avait donné en concert  le “REQUIEM, opus 70”, pour choeur, soli et orchestre, du compositeur franco-allemand, Louis Théodore GOUVY, ainsi que le chœur “Verleih uns Frieden” de Felix Mendelssohn Bartholdy, concert financièrement soutenu par la FEFA (“Fondation Franco-Allemande” de Strasbourg).

 

 

Assemblée générale

 

L’assemblée générale de l’AFDMA s’est tenue le 26 février 2019 dans les locaux du Bureau d’information du Parlement européen, comme à l’accoutumée. Un procès verbal très détaillé a été adressé par le Secrétaire général à tous les membres.

Dans la partie statutaire et dans son rapport d’orientation, le Président Bertrand Louis Pflimlin a souligné l’importance des événements qui ont marqué la relation franco-allemande en ce début d’année, avec la signature du Traité d’Aix la Chapelle et la volonté de renforcer la coopération entre nos deux pays dans la construction européenne. Il a évoqué les avancées concrètes en faveur de la paix et de la stabilité, des échanges et de l’apprentissage de la langue du partenaire, la création d’une assemblée interparlementaire, les initiatives nouvelles en matière de défense, de colocalisations diplomatiques, de relations commerciales entre les deux pays. Le tout mis en perspective avec les prochaines élections européennes et leur importance capitale pour notre avenir commun. L’AFDMA, une « association de militants », par la diversité de ses membres et l’excellence de leur qualité, est au coeur de cette dynamique.

Les activités du Président, des membres du Bureau et des Délégués régionaux, tout particulièrement les remises de Prix et de Diplômes, ont été évoquées. Le rapport financier fait apparaître une situation saine malgré une légère baisse du nombre des cotisants en 2018. La situation s’améliore en 2019. Il a été décidé de porter la cotisation à 35€ à partir de 2019 et d’offrir la possibilité d’une cotisation à vie pour 350€. Les dons sont, bien sûr, bienvenus.

Le préfet Cyrille Schott a ensuite fait part de ses réflexions sur « l’Europe de la guerre et l’Europe de la paix », dont le texte peut être consulté dans son intégralité sur le site internet au « carrousel d’actualité ». Cette intervention a été suivie d’une discussion très animée, en intégrant la prise de position du Général Jean Cot, présent à l’AG, sur « l’Europe de la défense », dont le texte est repris plus haut.

Le prochain séminaire du Bureau et des Délégués régionaux aura lieu à Klingenthal, à l’invitation de la Fondation Goethe, du 23 au 25 octobre 2019.

 

Page « facebook » de l’AFDMA

Pour mémoire : En plus du site internet «www.afdma.fr », nous disposons d’un outil de communication supplémentaire sous la forme d’une page « facebook », sous l’appellation « Association Française des Décorés du Mérite Allemand ».

Cette page est régulièrement mise à jour et comprend, conformément à la mission de l’AFDMA, des informations sur la coopération franco-allemande, sur l’Allemagne et sur l’Europe. Elle permet une interactivité.

Venez nombreux la visiter et nous faire part de vos avis sur les sujets abordés.

 

APPEL / RAPPEL

La vie de l’AFDMA, ce sont aussi les cotisations de ses membres.

Merci de nous soutenir dans notre engagement.

Le montant reste inchangé en 2018 : 30€, à adresser par chèque dans les meilleurs délais à notre trésorier, Bernard Lallement, 142 rue Boucicaut, 92260 Fontenay aux Roses.

 

Pour tout virement, voici les coordonnées bancaires de l’AFDMA :

Compte n° 08231147386 auprès de la Caisse d’Epargne d’Ile de france

IBAN : FR76 1751 5900 0008 2311 4738 636